Salaires, retraites : les syndicats peinent à mobiliser
Des revendications fédératrices. Une vraie colère. Mais une mobilisation en deçà des attentes des syndicats hier à Nice : 2 000 personnes selon la CGT, entre 1 000 et 1 100 selon la police.
Les syndicats étaient dans la rue à Nice, hier, jour de grève nationale. Des syndicats (l’intersyndicale formée par la CGT, FO, FSU, Solidaires, le syndicat lycéen FIDL, le mouvement national lycéen, et l’Unef) qui appelaient à un mouvement d’ampleur sur des sujets fédérateurs : les salaires, les conditions de travail, les retraites, la réforme de l’assurance chômage, etc.. Des sujets qui suscitent une vraie colère (lire ci-dessous). Pourtant, le cortège était maigriot. Bien en deçà des manifs précédentes. Bien en deçà des attentes des organisateurs. 2 000 personnes selon la CGT, entre 1 000 et 1 100 selon la police. Loin des scores anti-pass et antivax chaque samedi.
« Pas à la hauteur des enjeux »
« C’est toujours difficile de mobiliser en semaine et de faire grève pour les salariés en raison même de la précarité dont ils sont victimes », tempère Gérard Ré, le leader de la CGT 06, qui concède «une mobilisation pas à la hauteur par rapport aux enjeux ». Des enjeux « essentiels », martèle-t-il. Et partagés par les manifestants : « Uni(e)s et mobilisé(e)s pour le progrès social », « L’école low cost nuit gravement à la République », « Stop à la mort des salariés », crient les banderoles qui défilent de Masséna à Garibaldi, sans heurts. « On crève du mépris du gouvernement », lâche une retraitée dans le cortège, qui réunit traminots, hospitaliers, salariés du public comme du privé. « On ne se taira pas. On refuse d’être précarisés, de travailler plus, pour gagner toujours moins. On est là aujourd’hui et on sera encore là demain », jure un manifestant.