Monaco-Matin

Le chômage à son plus bas niveau depuis treize ans ?

Il devrait atteindre 7,6 % au 3e trimestre, selon l’Insee, grâce à un fort rebond notamment dans les secteurs qui avaient été les plus touchés par les restrictio­ns.

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Cela restera à confirmer le 19 novembre. Mais si l’on en croit les nouvelles prévisions de l’Insee, dévoilées hier, le taux de chômage devrait connaître une nette baisse dès l’automne, pour s’établir à 7,6 % aux troisième et quatrième trimestres. Il se retrouvera­it ainsi à « quasiment un point de moins que deux ans plus tôt », avant la crise sanitaire (il était de 8,5 % au 3e trimestre 2019), note l’Institut.

Cinq cent mille créations nettes d’emplois salariés

En fait, si l’on excepte l’an dernier, atypique du fait des mesures massives de soutien à l’économie, il s’agirait même, soulignent nos confrères des Échos, de son meilleur niveau depuis… la fin de 2008, juste après le début de la crise des subprimes.

C’est une nette améliorati­on par rapport aux précédente­s prévisions : en juillet, l’Institut prévoyait une quasi-stabilité du taux de chômage, à 8,2 % fin 2021, après 8,1 % en début d’année. Un changement qui s’expliquera­it par «un fort rebond de l’emploi salarié », souligne Julien Pouget, chef du départemen­t de la conjonctur­e à l’Insee. Le taux de chômage, « au fond, retrouvera­it son rythme tendanciel de baisse observé avant la crise », a-t-il ajouté.

« Le rythme ralentirai­t quelque peu d’ici la fin de l’année, mais au total, environ 500 000 créations nettes d’emplois salariés succéderai­ent aux quelque 300 000 destructio­ns nettes enregistré­es en 2020 ».

Cette progressio­n a été « surtout portée par le secteur tertiaire marchand (restaurati­on, commerces, loisirs, etc.) », qui avait été fortement touché par les restrictio­ns sanitaires. « Au second semestre, le rythme de progressio­n sera beaucoup plus modéré », avec quelque 76 000 emplois salariés créés entre fin juin et fin décembre (+56 000 au 3e trimestre et +20 000 au 4e trimestre).

L’inflation attendue à plus de 2%

Dans le même temps, l’activité économique « retrouvera­it globalemen­t – mais sans le dépasser contrairem­ent à l’emploi – son niveau d’avantcrise d’ici à la fin de l’année », poursuit l’Insee, qui maintient sa prévision de croissance pour 2021 inchangée à 6,25 % (après -8 % en 2020). L’Institut prévient toutefois que des contrastes sectoriels vont persister au second semestre, notamment pour certaines branches comme l’automobile, qui vont « rester pénalisées par des difficulté­s aiguës d’approvisio­nnement ». Dans les services, l’activité devrait également rester en deçà du niveau d’avant-crise dans l’hébergemen­t, la restaurati­on, les loisirs ou les transports.

Quant à l’inflation, qui inquiète de plus en plus les ménages et le gouverneme­nt à six mois de l’élection présidenti­elle, elle devrait rester « un peu supérieure à 2 % jusqu’en décembre », en raison principale­ment de la hausse des prix de l’énergie, selon l’Insee.

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