Monaco-Matin

Aux larmes à Marseille « Il a su réunir tout un peuple derrière lui »

- V. W.

Maillot de la saison 1992-1993 en guise d’écharpes, Damien Rodriguez ne pouvait pas manquer ce dernier hommage à Bernard Tapie. À celui qui a fait « connaître l’OM au monde entier ». Le reste, la politique, les affaires, la prison puis la rédemption, le supporter l’évacue d’une phrase : « Il n’a tué personne, quand même ! »

Damien parle football. Ou plutôt OM. Époque 80-90. Champagne, victoires et feux d’artifice. « C’était gigantesqu­e, les feux d’artifice à la fin des rencontres. J’étais minot et j’en prenais plein les mirettes. Personne n’avait fait ça avant. Le football devenait un spectacle et en plus, Marseille gagnait ! »

« C’était un visionnair­e »

Un spectacle où les stars – les Boli, Papin, Tigana – côtoyaient les plus anonymes. Les petites mains. «Onle prenait pour un fou, mais il savait ce qu’il faisait. C’était un visionnair­e. Quand il échange trois joueurs avec le PSG pour prendre Angloma, on n’y croyait pas. Et pourtant… On a quand même gagné la Ligue des champions avec Bokši et Völler, à l’époque un inconnu et un gars au bout du rouleau ! » C’est ce côté rassembleu­r, «du plus petit supporter à la plus grande star »,

Le temps d’un trajet entre le Vieux-Port et la cathédrale de La Major, les supporters marseillai­s ont revécu avec nostalgie les moments forts de la présidence de Bernard Tapie à l’OM.

qui émerveille encore aujourd’hui le quadragéna­ire. « C’est une référence. Avec Marseille, il a trouvé exactement la ville qu'il lui fallait. Il a su réunir tout un peuple derrière lui. C’est un cas unique dans le football et dans le sport français en général. » Aux yeux du supporter, le seul qui se rapproche un peu du personnage Tapie est… Mourad Boudjellal. « C’est un leader, un mec pour lequel tu as envie de te battre.

On retrouvait un peu de l’atmosphère de la grande époque de l’OM avec le RCT version Boudjellal. » L’héritage de Bernard Tapie, lui, est tout trouvé pour Damien : « Il a fait gagner la France en 1993. Et pour moi, la victoire de la Coupe du monde 1998 lui revient un peu. Il avait le premier instauré une culture de la gagne. » Que Didier Deschamps, son capitaine d’alors, perpétue encore aujourd’hui.

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(Photo L. M.)
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