Le policier ayant provoqué la chute mis hors de cause
Le major de police qui a écarté du bras Geneviève Legay et provoqué sa chute, n’est pas renvoyé en correctionnelle. Depuis le début de l’instruction, il avait gardé le statut de « témoin assisté ». Son avocat niçois, Me Adrien Verrier, rappelle que «le juge d’instruction, qui a entendu mon client, a considéré qu’il n’y avait pas d’indice grave ou concordant d’avoir agi en contradiction avec la loi. Ce qui est incontestable, c’est qu’il a agi en exécution d’un ordre de sa hiérarchie, ordre qui n’était pas manifestement illégal et dont il ne nous appartient pas de discuter de la pertinence. »
Selon Me Verrier, « lors de la charge qui a été ordonnée à l’encontre de cette manifestation illégale, les policiers, dont mon client, n’ont pas fait usage de matraques ou de boucliers, contrairement à ce qu’on a pu entendre. » Selon des images de vidéosurveillance, la manifestante est déséquilibrée par l’avancée des policiers, chutant à la renverse, heurtant un plot. Le commissaire Rabah Souchi étant poursuivi pour « complicité de violences » cela pourrait laisser entendre qu’il y a un auteur principal. Ce n’est pas le cas, en l’occurrence. Le pénaliste explique pourquoi : « Ayant agi sur commandement de son autorité, la responsabilité pénale de mon client ne peut juridiquement être recherchée. C’est donc naturellement qu’il doit être exclu de toute poursuite devant le tribunal correctionnel. C’est l’avis du juge d’instruction mais c’était aussi l’analyse du procureur », précise Me Verrier.