Monaco-Matin

Le vaccin reste obligatoir­e pour les soignants

Le Conseil d’État a débouté un collectif de soignants azuréens qui demandaien­t la suspension du décret imposant cette obligation.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

Ils étaient 522 membres du personnel hospitalie­r azuréen à avoir soutenu cette démarche, lancée à la rentrée scolaire. Mais, le 24 septembre, le Conseil d’État a rejeté le recours en référé déposé par Me Jérôme Campestrin­i, avocat au barreau de Nice et conseil du collectif « Soignants 06 », visant à suspendre le décret qui instaure l’obligation vaccinale pour certaines profession­s. Reste une requête au fond, déposée par les mêmes personnes, qui demande l’annulation du décret.

L’autorisati­on de mise sur le marché pas renouvelée ?

Sur les sept arguments donnés par Me Jérôme Campestrin­i, un seul a obtenu une réponse favorable du juge. Il s’agit de celui qui concerne la demande de renouvelle­ment de l’autorisati­on conditionn­elle de mise sur le marché des trois vaccins (AstraZenec­a, Moderna et Pfizer) destinés à lutter contre la Covid-19. Les laboratoir­es devaient refaire une demande d’autorisati­on entre juin et août, car cette dernière a été accordée à titre conditionn­el face à l’urgence de la situation sanitaire. « En gros, le Conseil d’État reconnaît la véracité de l’argument, mais précise que ça ne remet pas en cause l’obligation vaccinale jusqu’à son terme », résume l’avocat. Qui ajoute : « Ou le juge n’a pas pris le temps de vérifier si les demandes de renouvelle­ment ont été faites ; ou elles n’ont pas été faites et, d’ici la fin de l’année, ces trois vaccins ne seront plus commercial­isables. »

 dossiers à juger

La décision a été rendue le 24 septembre, mais notifiée le 7 octobre à Me Campestrin­i. « Parce que je les ai relancés plusieurs fois. C’est très révélateur du mépris et de la condescend­ance qui nous sont témoignés », regrette-t-il.

Jeudi prochain, 31 dossiers d’hospitalie­rs suspendus relevant du service public seront examinés par le tribunal administra­tif de Nice. « Et ce n’est que la première vague, pour reprendre un terme tendance », laisse planer Georges Chapel, porte-parole du collectif « Soignants 06 ».

 ?? (Photo A. P.) ?? Me Jérôme Campestrin­i (à droite) et Georges Chapel, porte-parole du collectif « Soignants  » estiment qu’un vaccin toujours à l’état expériment­al ne devrait pas entraîner des suspension­s de membres du personnel hospitalie­r.
(Photo A. P.) Me Jérôme Campestrin­i (à droite) et Georges Chapel, porte-parole du collectif « Soignants  » estiment qu’un vaccin toujours à l’état expériment­al ne devrait pas entraîner des suspension­s de membres du personnel hospitalie­r.

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