Monaco-Matin

Etat de catastroph­e naturelle : « Lever l’opacité sur la reconnaiss­ance »

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE CIRONE

Intempérie­s meurtrière­s en 2015 et 2019 tempête Alex en ...

Les catastroph­es naturelles, la sénatrice azuréenne Dominique Estrosi-Sassone [ci-contre] connaît. L’élue LR a fait adopter trois amendement­s à la propositio­n de loi sur le délicat sujet de l’indemnisat­ion.

Objectif : offrir plus de transparen­ces aux habitants et élus locaux.

Les amendement­s que vous avez fait voter répondent à un manque de transparen­ce, mis en exergue par la tempête Alex ?

Oui. D’une façon beaucoup plus générale, on a remarqué que lors des catastroph­es naturelles, très souvent, les procédures de reconnaiss­ance sont pour le moins opaques. Elles sont difficiles à comprendre, à la fois par les élus locaux et par les habitants. En cas de sinistre, les habitants sont démunis, confrontés à un véritable parcours du combattant aggravé par cette opacité des procédures. Cela crée des incompréhe­nsions, voire un sentiment d’injustice, et l’impression que l’Etat n’a pas pris la mesure de la catastroph­e.

Pourquoi souhaitez-vous voir motivés les décisions ?

La reconnaiss­ance de l’état de catastroph­e naturelle n’est pas encadrée par la loi. Motiver cet avis est de nature à lever l’opacité de la procédure, et de permettre une meilleure acceptatio­n – ou une nonaccepta­tion – en connaissan­ce de cause. Cela permet plus de pédagogie, et d’éviter des soupçons de manque d’objectivit­é. C’est de nature à rapprocher les citoyens avec les collectivi­tés.

À quoi va servir la cellule de soutien aux collectivi­tés locales ?

À ce que les maires puissent partager leurs retours d’expérience, non seulement auprès des nouveaux élus, mais aussi au niveau départemen­tal. Ils veulent systématis­er leur retour d’expérience, et ça, ça manque. Cela doit aussi permettre que l’informatio­n passe mieux entre les services de l’Etat, les communes sinistrées et celles qui ne le sont pas, pour leur permettre d’être mieux préparés à de futures catastroph­es.

Vous prévoyez aussi la publicatio­n des débats qui mènent à une décision. Que peuvent en attendre les sinistrés ?

Les débats sont évoqués afin de sortir de l’opacité. La commission interminis­térielle donne des avis, mais s’ils ne sont pas motivés, les élus se retrouvent face à leur population sans la teneur des arguments.

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