Islamisme : Pécresse veut lutter contre « l’omerta » dans l’Éducation nationale
Invitée hier matin sur TV5 Monde dans l’émission Face aux territoires, Valérie Pécresse a été interrogée notamment par Denis Carreaux, directeur de la rédaction du groupe NiceMatin, et François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France . La candidate à l’investiture LR pour la présidentielle a notamment évoqué ses projets en matière d’éducation et de lutte contre l’islamisme.
Sur les inégalités entre territoires : « Depuis des années, les régions sont de vrais réducteurs d’inégalités. Un euro investi en zone urbaine, cela doit donner un euro investi en zone rurale. L’État est trop loin pour gérer cela directement. »
Sur le lien entre État et régions : « Je suis patriote et régionaliste. Je crois aux identités régionales. Il faut aider les initiatives locales qui correspondent aux besoins des territoires. »
Sur les enseignants : « Il faut cesser d’envoyer les profs les plus jeunes dans les territoires les plus difficiles. On dissuade des vocations, c’est dramatique ! L’école est la fabrique de la France. Il faut régionaliser les recrutements au Capes et proposer de vraies primes, de vrais bonus, pour ceux qui enseignent dans les secteurs difficiles. »
Sur l’école : « Nous ne pouvons pas être derniers en Europe pour l’apprentissage des mathématiques ! Il faut remettre les fondamentaux au coeur de l’école et réinstaurer un examen d’entrée en sixième. Ceux qui n’arriveront pas à le passer intégreront des sixièmes de consolidation où on les aidera à reprendre pied. Je ferai appel à des professeurs retraités, que je rémunérerai, pour offrir aux élèves des cours de soutien gratuit. »
Sur l’islamisme : « Les établissements scolaires sont encouragés à ne pas faire de vague. Il y a une omerta, une loi du silence. Des enseignants ont renoncé à enseigner la Shoah. Il faut faire des signalements chaque fois que c’est nécessaire. Et prononcer des sanctions exemplaires lorsque c’est nécessaire. L’islamisme, nous allons devoir apprendre à vivre avec. C’est le nouveau totalitarisme du XXIe siècle. »
Sur l’immigration : « Ce qui m’intéresse, c’est comment on va faire. L’immigration zéro, c’est impossible ! On n’y arrivera jamais. Je propose des quotas migratoires pour le regroupement familial, les étudiants, l’emploi. Je souhaite instaurer un examen de français obligatoire. Pour les prestations sociales, il faudra cinq ans de résidence avant de pouvoir toucher. »
Sur la dette : « Macron a cramé la caisse. La crise nous a coûté beaucoup plus cher que partout ailleurs. »
Sur les sondages : « Dans les interviews, on me parle davantage des sondages de la veille que de mon projet pour la France. C’est une aberration. »
Sur les femmes en politique : «Je crois que les Français sont plus ouverts que la classe politique dans ce domaine. »
« Dans les interviews, on me parle davantage des sondages que de mon projet pour la France », regrette Valérie Pécresse.