Décentralisation et Covid-
Pourtant, la crise liée à l’épidémie de Covid-19 a mis en lumière les blocages et les lourdeurs de l’État central, quand les collectivités territoriales, c’est-à-dire les élus locaux, semblent avoir fait de leur côté la démonstration de leur réactivité, leur adaptabilité et leur inventivité. Dans la période difficile que nous venons de traverser, la France a-t-elle (re) découvert les vertus de la décentralisation ? Les défis restent nombreux et en premier lieu celui de l’attractivité des territoires « périphériques ». Phénomène que Jérôme
Fourquet intègre dans son « archipelisation » de la société et que David Goodhart reprend en opposant les « nowhere », territoires périphériques, et les « anywhere », des coeurs de ville. Une césure qui existe depuis longtemps entre « France d’en haut » et « France d’en bas », pour reprendre la formule popularisée par Jean-Pierre Raffarin, mais qui a été récemment et violemment mis en exergue par le mouvement des gilets jaunes. L’une des réponses au problème de l’éloignement du pouvoir politique des préoccupations quotidiennes des personnes pourrait-elle se situer dans la capacité à redonner du pouvoir d’initiative au niveau local ?
La Métropole Nice Côte d’Azur, exemple réussi de décentralisation.
identitaires et tirer profit des transformations de modes de vie des citoyens. Pour cela, les modes de gouvernance locale doivent être simplifiés afin de faciliter les nouveaux rapports aux territoires induits par une société du mouvement perpétuel. L’autonomie fiscale, qui va toujours de pair avec une responsabilité budgétaire, doit être assumée afin de redonner des marges de manoeuvre aux territoires pour contribuer à la lutte contre les grands enjeux du siècle que sont la réduction des inégalités et la transition écologique.
À la France de montrer la voie, une voie collective et courageuse !