Monaco-Matin

Des pavés et l’Alpe d’Huez

Après trois premières étapes au Danemark, les coureurs rejoindron­t la France et Dunkerque pour une édition périlleuse. Au menu, des pavés dans le Nord et le retour de l’Alpe d’Huez.

- ROMAIN LARONCHE

Cette fois, le parcours est bel et bien connu. Et on peut dire qu’il s’annonce périlleux. Présenté hier midi, depuis le Palais des Congrès à Paris par Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, le tracé de cette 109e édition du Tour de France 2022 (1er-24 juillet) promet de multiples pièges, dès les premières journées et des combats en haute altitude, avec six étapes de montagne.

Le Danemark, puis le Nord et ses pavés

Seules les trois premières étapes au Danemark, avec un départ depuis Copenhague (initialeme­nt prévu en 2021 mais décalé d’un an en raison du report de l’Euro de foot), étaient officielle­ment connues. Ce départ le plus septentrio­nal de l’histoire de la course a été présenté par le prince Frederik de Danemark, dans la langue de Molière. « La ville la plus cyclable du monde, le paradis du vélo, accueille la plus grande course cycliste du monde », s’est réjoui le Prince. «Le vélo fait partie de notre ADN, nous en faisons tous les jours. C’est aussi synonyme de santé et de sport » .Le Tour s’élancera donc le vendredi 1er juillet, pour un chrono de 13 kilomètres dans les rues de Copenhague. Après deux autres étapes au Danemark, dixième pays étranger à accueillir un Grand départ du Tour, le peloton se dirigera vers

Le Tour de France compte désormais deux patrons : Christian Prudhomme et Marion Rousse.

Dunkerque, ville départ de la quatrième étape. Mais c’est surtout la cinquième étape qui attirera l’attention, avec 155 kilomètres entre Lille et Arenberg. « Il y aura onze secteurs pavés, dont cinq inédits - même pour Paris Roubaix - soit 20 km » salive Christian Prudhomme. Un sacré piège pour les grimpeurs. Lors de la deuxième et dernière arrivée à Arenberg en 2014, étape disputée sous la pluie, Chris Froome avait dû abandonner sur chute, alors que Vincenzo Nibali avait déjà pris un avantage sur ses rivaux. La victoire d’étape était revenue à Lars Boom.

Les Alpes, avec le Granon et l’Alpe d’Huez

Avant la traversée des Alpes, le peloton a rendez-vous avec La Planche des Belles Filles (8 juillet), devenue un classique du Tour, elle qui verra les coureurs pour la sixième fois depuis 2012. Mais pour la deuxième fois, le Tour a fixé l’arrivée un peu plus haut, à la Super Planche des Belles Filles, avec un tronçon non-asphalté comme en 2019, où Dylan Teuns s’était imposé.

Mais c’est certaineme­nt avec les étapes planifiées les 13 et 14 juillet que le Tour pourrait se jouer. Dans les Alpes. La première étape prévoit 4000 m de dénivelé et un enchaîneme­nt Télégraphe, Galibier (toit du Tour), pour finir au sommet du Granon (11,3 km à 9,2 %), escaladé une seule fois dans l’histoire du Tour, en 1986. C’est ce jour-là que Bernard Hinault a porté pour la dernière fois le maillot jaune. Le lendemain, le jour de la

Fête Nationale, le triptyque Galibier, Croix de Fer et l’Alpe d’Huez compte encore plus de dénivelé, soit 4700 m. « C’est la réplique exacte de l’étape où Hinault et LeMond avaient terminé main dans la main en 1986 », a rappelé Christian Prudhomme. L’Alpe d’Huez fait son retour après trois années d’absence. Ce tracé sera également celui de l’Etape du Tour (10 juillet), pour les amateurs.

Les Pyrénées, puis un dernier chrono

Après les Alpes, les Pyrénées. Rien ne sera joué après l’Alpe d’Huez, car il reste deux grosses étapes pyrénéenne­s. Le 20 juillet, la 17e étape compte quatre ascensions en seulement 130 kilomètres, avec les cols de l’Aspin, la Hourquette, Val Louron et une arrivée au sommet à Peyragudes. Le lendemain, ce sera la dernière occasion pour les grimpeurs de renverser la course, avec les ascensions de l’Aubisque, de Spandelles et une arrivée au sommet d’Hautacam. Soit 4000m de dénivelé.

Les purs grimpeurs devront avoir creusé un bel écart car, à la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées, c’est un long chrono de 40 kilomètres - deuxième CLM après Copenhague le premier jour - qui les attend entre Lacapelle-Marival et Rocamadour.

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