Monaco-Matin

Une plateforme unique des appels d’urgence dès 

Une expériment­ation va être menée durant deux ans afin de déterminer la meilleure façon de traiter de façon centralisé­e les appels au 15, au 17 et au 18.

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C’est un serpent de mer, mais il va très bientôt devenir réalité : dès le début de l’an prochain, une plateforme unique rassemblan­t tous les appels aux numéros d’urgence – le 15 (Samu), le 17 (police et gendarmeri­e) et le 18 (pompiers) – sera mise en place. Il s’agira toutefois d’une expériment­ation pendant deux ans, afin d’évaluer la « méthode la plus efficace », a annoncé Emmanuel Macron, hier à Marseille, au congrès national des sapeurs-pompiers.

« Trois types de plateforme­s regroupant numéros d’urgence et permanence des soins » seront testés, a-til précisé. « Dans notre pays qui adore les débats théoriques » ,adécrit le président, « nous allons essayer le chemin du pragmatism­e, et peut-être que nous inventeron­s collective­ment une solution à laquelle nous n’avions pas pensé ».

Un modèle reposant sur le volontaria­t

L’expériment­ation sera menée dans « une zone de défense » ,aindiqué M. Macron, soit « une grande région ». À son terme, « nous évaluerons méthodique­ment quelle est la méthode la plus efficace », en termes de « temps de réponse et de qualité de l’accompagne­ment des usagers » notamment.

« Avec le 112, c’est si facile de réussir ce que tous les pays européens ont réussi », avait lancé le président des sapeurs-pompiers de France, Grégory Allione, dans son interventi­on, avant le chef de l’État : « Vingt départemen­ts ont déjà réussi à rassembler les numéros d’urgence » et « n’ont pas attendu la loi pour être intelligen­ts ».

En annonçant cette expériment­ation, le Président acte par avance une dispositio­n phare de la propositio­n de loi Matras, en passe d’être adoptée au Parlement. Un accord a en effet été trouvé, au début du mois, en commission mixte paritaire, par les députés et sénateurs. Objectif de ce texte : « consolider » le modèle de sécurité civile français qui repose largement sur le volontaria­t, 80 % des 250 000 pompiers n’étant pas des profession­nels. Le consensus atteint par les parlementa­ires visant à une expériment­ation de plusieurs modèles avait satisfait l’associatio­n « Samu - Urgences de France », selon qui il permettra « de démontrer l’efficacité du service d’accès aux soins » face à un numéro unique d’urgence qui entraînera­it, à leurs yeux, «une perte de chance » pour les malades. Les urgentiste­s du Samu étaient soutenus par la Fédération hospitaliè­re de France.

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(Photo d’illustrati­on PQR/L’Alsace) Les numéros d’urgence avaient été au centre d’une polémique après une panne chez Orange en juin dernier.

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