HVMC tire son épingle du jeu juste avant les Fêtes
La dernière session de ventes de l’année a tenu ses promesses sur le quai Antoine-Ier, permettant à Franck Baille et Chantal Beauvois de confirmer des tendances. Décryptage.
Rien ne vaut un bon marathon d’enchères pour s’entretenir avant les fêtes et vider les entrepôts. Les équipes de l’Hôtel des ventes de MonteCarlo viennent ainsi de boucler quatre journées de rang au rythme du marteau. Sans surprise, c’est la spécialité locale, portée par l’experte Chantal Beauvois, qui a le plus garni la hotte : les bijoux et pierres précieuses. « Il y a de fortes attentes qui ne changent pas sur le marché. Les pierres précieuses sont une valeur refuge, comme les bijoux signés, les pièces issues de grande maison comme Cartier ou encore de petits objets type art-déco. Nous offrons surtout des pierres certifiées, et donc un marché sécurisé. » HVMC a ainsi vendu un diamant bleu 2,03 carats taillé en poire pour 207 000 euros ou un rubis birman 82 000 euros.
Et si Franck Baille et Chantal Beauvois aiment à rappeler que les enchères répondent souvent au phénomène de « hasard » ,au « facteur chance », c’est loin d’être le cas en l’espèce. Chantal Beauvois concédant volontiers que son réseau entretenu depuis 30 ans (notamment pendant sa période Tajan), et la relève assurée aujourd’hui par son fils Arnaud depuis son bureau parisien assurent une continuité d’acheteurs et vendeurs. Un socle salutaire et renouvelé qu’une équipe de « jeunes femmes très sérieuses » a charge de choyer chez HVMC.
La Chine en pince pour les années soixante
Autre particularité de la clientèle « bijoux », elle assiste encore aux ventes en présentiel ! Et se montre très scrupuleuse lors des expositions préalables. Ainsi des Chinoises avec leur loupe ont arpenté HVMC ces derniers jours. « Elles adorent les bijoux des années 1960, qui peuvent pourtant paraître démodés ici. Et elles en achètent beaucoup ! »
Mais la règle souffre de belles exceptions. Cet été par exemple, un saphir bleu a pulvérisé un record à 2,3 millions d’euros… à distance ! Hormis les bijoux, quelques lots ont valu de belles adjudications quai Antoine-Ier. À commencer par une sculpture « Vierge à l’enfant » estampillée collection Trumpisch – bien connue des amateurs d’art. Des objets acquis par descendance qui ont été adjugés à quelques dizaines de milliers d’euros chacun.
Un catalogue mobilier et objets d’art qui a aussi confirmé « un regain très net d’intérêt depuis un ou deux ans sur le mobilier très haut de gamme du XVIIIe siècle », analyse Franck Baille. Des biens étiquetés « Noblesse et royauté » qui ont le vent en poupe.