Une motion présentée au prochain conseil pour que le TGV (re)parte de Menton
En toute fin de conseil, le maire de Roquebrune, Patrick Cesari, demande à prendre la parole. En vue de partager un petit coup de gueule avec les autres élus.
« Depuis près d’un an, le TGV qui partait de Menton a vu son départ fixé à Nice sans qu’aucune information n’ait été donnée. Or, une telle décision a des conséquences.
J’ai discuté avec des gens qui rencontrent des difficultés : avoir une rupture de charge, devoir descendre du train pour aller jusqu’au quai pose un réel problème. Et je n’ai pas eu de réponse à ce jour concernant les raisons qui ont conduit à cette décision », exposet-il. Avant d’exprimer un voeu : que la Carf prenne une motion « pour dire que l’on regrette cette décision et redemander un départ à Menton ». Parmi les arguments invoqués, le deuxième vice-président estime que l’est du département n’a pas à être privé. « Même si sur ce tronçon le TGV a des airs de TER… »
Il suggère également qu’un courrier signé du président de la Riviera française soit envoyé aux décisionnaires pour demander des comptes.
Une lettre du président sera envoyée en avertissement
« À titre personnel, je suis tout à fait d’accord », lui répond le président, Yves Juhel. Jugeant qu’une motion présentée au prochain conseil, en février, serait plus forte qu’une simple lettre. « Et pourquoi pas les deux ? », suggère-t-on dans l’assemblée. L’opposant beausoleillois Stéphane Manfredi opine.
« À l’heure du transfrontalier, où nous avons la volonté de travailler avec nos homologues de l’autre côté de la frontière, et de déployer une véritable ligne entre Marseille et Gênes, couper Menton de cette dernière ne serait pas un signe positif pour avancer », commente-t-il.
À ses yeux, cet axe ferroviaire est majeur, entre autres parce qu’il permettrait d’amoindrir la circulation sur des autoroutes « pas pensées pour faire transiter autant de transports ». L’ensemble des élus tombe d’accord sur la marche à suivre : une lettre annonçant la motion sera préparée, avant que celle-ci soit soumise au prochain conseil communautaire.