Bombardements massifs en Ukraine
De nombreuses villes, dont Kiev, subissaient hier des coupures d’eau et de courant. L’Otan craint une « guerre longue ».
Moscou continue avec détermination à détruire les infrastructures ukrainiennes. L’Ukraine a subi hier matin de nouvelles frappes massives qui ont provoqué des coupures d’eau dans toute la capitale, et des black-out à travers le pays.
Selon les autorités ukrainiennes, « environ 40 missiles » russes ont visé Kiev, dont 37 ont été abattus par la défense antiaérienne. La municipalité a annoncé que le métro resterait à l’arrêt toute la journée.
« Attaques cruelles et inhumaines »
Ailleurs, des pans entiers du pays étaient une nouvelle fois privés de courant.
« La région de Kirovograd [dans le centre du pays, Ndlr] est entièrement sans électricité », a déploré son gouverneur, Andriï Raïkovytch. La deuxième ville du pays, Kharkiv (nord-est), était également dans le noir, tout comme Poltava (centre). À Kramatorsk, le courant était coupé en fin d’après-midi, et la population n’avait plus accès au réseau téléphonique. Des frappes multiples ont également visé la région de Zaporijjia, dans le sud.
« Ces attaques cruelles et inhumaines visent à accroître les souffrances et à priver la population ukrainienne, mais aussi les hôpitaux, les services d’urgence et d’autres services essentiels d’électricité, de chauffage et d’eau. Ils constituent des crimes de guerre et sont barbares. Tous les responsables devront rendre des comptes », a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Dans un entretien publié jeudi, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valéry Zaloujny, s’est dit convaincu que la Russie allait tenter une nouvelle attaque sur Kiev dans les premiers mois de 2023.
Un sommet Russie-Biélorussie
Pour sa part, le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, a prévenu que Moscou se prépare à une « guerre longue » contre l’Ukraine. « Nous voyons que [la Russie] mobilise davantage de forces, qu’elle est prête à subir également de nombreuses pertes, qu’elle essaie d’avoir accès à davantage d’armes et de munitions », a-t-il énuméré. Ila estimé que les alliés de l’Otan doivent continuer à fournir des armes jusqu’à ce que Vladimir Poutine réalise qu’il « ne peut pas gagner sur le champ de bataille ».
Par ailleurs, Vladimir Poutine et son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, se retrouvent lundi à Minsk pour un sommet destiné à resserrer encore leur alliance.