PRO LEAGUE / FINAL FOUR, À PARTIR DE HEURES Leur grand Paris !
Ce soir, à l’Arena du Dojo de Paris, les Niçois ont bien l’intention de s’incruster dans l’Histoire, en étant les premiers à remporter une compétition mixte par équipes terriblement novatrice.
Ils partent en mission. Sous la bannière unifiée du Judo Nice Métropole. Âmes aux poings et plus soudés que jamais.
« On se connaît tous par coeur. Certains d’entre nous ont même grandi ensemble. Mais, c’est vrai que c’est la première fois qu’on a vraiment ce sentiment d’appartenir au même clan, l’impression de plus défendre les couleurs de notre ville que celles d’un club ». Renaud Carrière, qui lorsqu’il n’enfile pas le kimono travaille à donner du sens à l’union sacrée tout récemment décrétée entre OJN et Nice Judo, a finalement tout résumé de l’état d’esprit qui anime les combattants appelés à grimper, ce soir, sur les tatamis parisiens.
« On sait combien ça va être sportivement compliqué, prévient toutefois Mohamed Otmane, premier président de la « franchise » niçoise engagée sur cette toute nouvelle Pro League. Mais on ne dévie pas de notre objectif, qui est de ramener le trophée à la maison ! »
Avec Tizie Gnamien ?
Pour y parvenir, seront alignés probablement les mêmes six jeunes samouraïs qui, en quart de finale, avaient fait le show face à l’OM. À l’image d’une Marilyne Louis-Sidney, revenue récemment des enfers, pour s’afficher épatante d’audace et d’efficacité dans l’enceinte bouillonnante du Staps de Nice. « La seule incertitude, en fait, vient de Tizie Gnamien, qui pourrait intégrer le groupe s’il a suffisamment récupéré du décalage horaire, puisqu’il sera tout juste de retour du Japon où il était avec l’équipe de France. S’il est en forme, il est possible qu’il combatte en moins de 73 kg, Loïc (Pietri) pouvant alors glisser en moins de 90 [en lieu et place, du coup, de Pape Ndiaye qui avait juste été énormissime au tour précédent]. Ça fait partie des options envisageables, mais on avisera réellement sur place, et la décision finale sera même prise, sûrement, après l’échauffement… »
Rupture des croisés pour Mitrovic...
En revanche, et alors qu’il aurait été, évidemment, un atout supplémentaire, Aleksa Mitrovic ne prendra pas place dans l’équation tactique. Alors que lui aussi était convié avec les Bleus au pays du Soleil levant, il s’est en effet à nouveau rompu les ligaments croisés du genou !
Un énorme coup du sort, évidemment, même si le groupe sait déjà pouvoir compter sur cette fantastique cohésion qui s’est créée en interne pour aller au bout de l’aventure, malgré cela. Malgré tout…
Une aventure qui débutera donc par une demie face à une équipe d’Asnières aux convictions aussi solides qu’un arbre de vie. Et qui, en quart, a d’ailleurs sorti BlancMesnil, un club qui fait pourtant référence dans le judo tricolore !
« Le talent et la fougue pour aller au bout »
« C’est costaud, c’est clair, mais tout le monde chez nous, des athlètes au staff, est réellement focus sur l’objectif, s’apprête à faire corps, à être à fond derrière ceux qui vont combattre. Et on ira au bout, j’en suis sûr, malgré la jeunesse de notre équipe, car on a le talent et la fougue pour ça… », affirme Otmane.
De miser, aussi, sur l’expérience de Loïc Pietri, l’ancien champion du monde s’étant naturellement glissé dans ce costume de leader qui semble pile-poil taillé à ses mesures. Pietri, un « mec juste incroyable, un vrai champion et un exemple », disent ceux qui le côtoient régulièrement, mais aussi une sorte de grand frère, puisqu’il est - et de loin - le plus âgé (32 ans) de la bande.
Du coup, « ça va le faire ! », prédit déjà Renaud Carrière. Douter, de toute façon, n’est pas niçois…
Demi-finales à partir de 20 heures :
Finales à l‘issue des demies.