Monaco-Matin

JOURNÉE) Toulon se rassure

- F.M.

Comme Hannibal dans la série « l’Agence tous risques », Franck Azéma et Pierre Mignoni doivent aimer « quand un plan se déroule sans accroc ». Hier après-midi, à l’heure de la sieste dans un Mayol baigné de soleil, les Toulonnais ont récité leur rugby. Ne laissant aucune chance à une équipe de Bath sans idée et sans munition. Résultat, une large victoire (29-7), cinq points dans la poche et une qualificat­ion quasiment assurée en Challenge Cup. « C’est une bonne performanc­e de bout en bout. Avec une bonne entame, de l’engagement. C’était bien d’avoir des actes, on attendait cela. On a su prendre des initiative­s devant et derrière, prendre nos responsabi­lités. Nous avons des choses simples, mais bien exécutées », plaidait Franck Azéma à l’issue de la rencontre.

« Jamais sentis en danger »

Une mêlée ultra-dominatric­e, une touche propre, une défense imperméabl­e, des avants en mode bulldozers et des trois-quarts aux aguets, drivés par une charnière de velours, voilà les ingrédient­s qui ont permis au RCT de rouler sur Bath durant les quarante premières minutes. Après seulement 11 minutes de jeu, les Toulonnais avaient déjà mis les Anglais trois fois au supplice en mêlée. Et contrairem­ent à la rencontre de la semaine passée à Parme, cette domination s’est concrétisé­e dans le jeu. Jiuta Wainiqolo a ainsi récompensé le travail des siens, après avoir été trouvé par Dan Biggar. L’ouvreur Gallois aurait pu y aller seul, mais son coéquipier fidjien a eu la vivacité nécessaire pour recentrer sa course et conclure (10-0 à la 15e). Les avants ont ensuite remis le bleu de chauffe pour martyriser la défense de Bath. À 5 mètres de la ligne, Jules Danglot tapait astucieuse­ment pardessus pour Maëlan Rabut (14-0, à la 24e). Le récital s’est conclu par une troisième réalisatio­n signée Bruce Devaux. À la pause, les Toulonnais laissaient les sujets de sa majesté Fanny (24-0) avec plus qu’un seul essai à inscrire pour décrocher les 5 pts.

À nouveau, le huit de devant a matraqué la défense adverse. Avant que la classe ne parle. Une chistera de Parisse, une sautée de Biggar et un Cordin qui, pour une fois, n’usait pas de son crochet habituel pour percuter son homologue et l’envoyer dans le port avant d’aplatir (29-0 à la 54e). En infériorit­é numérique après le carton jaune reçu de Serin, les Varois ont subi pour la première fois un ballon porté (29-7 à la 72e). Mais l’essentiel était fait. Place maintenant au Top 14 et la réception de Lyon dès jeudi.

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