Monaco-Matin

Un outil pour encadrer les subvention­s pour la Méditerran­ée

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C’est l’une des réussites de la COP 15 à Montréal qui s’achève ce lundi. Dans le cadre de la conservati­on de la biodiversi­té en Méditerran­ée, neuf entités donatrices se sont unies pour créer une base de données commune pour répertorie­r et cartograph­ier les subvention­s. L’outil baptisé Med Conservati­on Grant Tracker permettra de mieux encadrer les actions de conservati­on et leurs financemen­ts dans cette région du monde.

En chiffres, ces neuf entités unies dans ce projet ont accordé depuis 2015, 700 subvention­s pour un total de 200 millions d’euros. La majorité des projets financés portent sur la conservati­on des espèces et les aires marines protégées, alors que la minorité de projets aujourd’hui portent sur l’économie bleue et sur les mécanismes de financemen­t de la conservati­on. Près d’un cinquième de ces projets marins se déroule dans la région de la Méditerran­ée occidental­e, tandis que la plupart des projets terrestres sont basés en Albanie, en Tunisie et au Maroc. Le nouvel outil prochainem­ent mis en place permettra d’avoir une vision et action plus globale sur toute la surface méditerran­éenne.

« Une biodiversi­té à protéger de toute urgence »

« Nous sommes ravis de nous associer à nos collègues bailleurs de fonds dans le cadre de ce projet mettant en valeur l’héritage des investisse­ments passés en Méditerran­ée et permettant de construire de nouvelles collaborat­ions dans ce haut lieu de la biodiversi­té, que nous devons protéger de toute urgence » estime Philippe Mondielli, directeur scientifiq­ue de la Fondation Prince Albert II de Monaco. La fondation comptant parmi les neuf entités unies pour le projet Med Conservati­on Grant Tracker Le bassin méditerran­éen abrite une biodiversi­té remarquabl­e : plus de 17 000 espèces, dont 7,5 % de la faune et 18 % de la flore marines connues à ce jour, nombre d’entre elles étant endémiques à la région. Mais ce haut lieu de biodiversi­té est soumis à la pression de l’urbanisati­on, de la pollution, du changement climatique et de la surexploit­ation. Aujourd’hui, 21 % des espèces de la mer Méditerran­ée sont considérée­s comme vulnérable­s et 11 % sont classées comme menacées d’après la liste rouge de l’UICN. Plus de 75 % des stocks de poissons sont surexploit­és. Depuis 1993, les population­s de vertébrés d’eau douce ont diminué de 28 % en moyenne, et une espèce sur trois est désormais en danger.

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La Fondation Prince Albert II de Monaco est parti prenante du projet qui permettra de mieux encadrer les actions de conservati­on et leur financemen­t dans la région méditerran­éenne. (DR)

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