À l’aube de Noël, temps
À une semaine de Noël, nous sommes allés prendre la température auprès des petits commerçants, au coeur de la cité du Citron.
Ce n’est pas compliqué : je vois plus de personnes passer avec des colis de chez Amazon et autres, que de clients qui entrent dans la boutique. Je ne vends plus rien. » La jeune femme affiche une mine déconfite. Son patron la licencie, elle stoppe son activité en mars. C’est dire si le commerce va mal… En tout cas, ici. Parce que, pour d’autres, l’activité est tout à fait stable.
« Nous avons quelques soucis de stocks en ce moment mais rien à voir avec l’inflation. C’est général et cela concerne toutes nos boutiques. » Dans cette caverne d’Alibaba de la fringue pour enfants, on a le sourire jusqu’aux oreilles. « Pour le reste, tout va bien. Nous vendons tout à fait normalement. »
S’accrocher
Il y a donc des gens emballés, des positifs, des supernégatifs. Il y a ceux qui ne font pas leur chiffre mais qui conservent espoir et sourire. Et ceux, au fond du seau, pour qui rien ne va plus jamais s’arranger. Tout ça, c’est juste la vie et un joyeux méli-mélo de personnalités toutes bigarrées. Mais il y a quand même une réalité : l’inflation a zigouillé le pouvoir d’achat de la plupart des gens. Du coup, même avec beaucoup d’espoir, ça peut commencer à sérieusement sentir le sapin pour le petit commerce. À une semaine de Noël, les bons de commande sont vides et les prix doivent quand même augmenter… Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On s’accroche aux branches – une nouvelle fois – en attendant que ça passe ? Petit tour d’horizon des commerces locaux. A quelques jours de fêtes, traditionnellement juteuses pour les échoppes.