Pour l’heure, la priorité n’est pas à la fleur... La création a toujours la côte
« On n’a que très peu répercuté les augmentations de prix sur nos bouquets. On a fait le choix d’une marge plus limitée pour ne pas priver nos clients de ce plaisir... »
« Je pense que les gens priorisent. Le chauffage, les transports, les cadeaux, le repas... et puis les fleurs viennent à la fin. On a peu de commandes, alors qu’on est très proches de Noël et, même en vente directe, on est en dessous de ce que l’on a pu connaître. » Maëlys Curti n’exclut pas que les choses bougent dans la semaine. Miléna Bevilacqua, sa consoeur, acquiesce. « À la Toussaint, tout s’est passé au dernier moment... »
Qu’il vende ses vêtements en soie ou ses sacs comme ceux d’autres marques, Jean-Claude Plain travaille bien. A Alkimia, avenue Félix-Faure, il côtoie une clientèle d’habitués et de touristes qui savent spécifiquement ce qu’il propose. Question de réseau, aussi, ce fils de commerçante mentonnaise est bien implanté. Et puis, il mise sur la qualité et les petits créateurs.
« C’est un chouïa un peu plus calme que les années précé- dentes, c’est vrai. Il y a moins d’effervescence. Dans ma boutique, comme dans les rues. » Il parle des coûts qui augmentent... mais aussi du mauvais temps. « Nous, les Mentonnais, quand il pleut, on ne sort pas ! Il nous faut plusieurs jours de pluie d’affilée pour que l’on parvienne à s’y résoudre ! » Il rit. Mais il pense ce qu’il dit.
« Les gens sont inquiets. Ils regardent les prix. Hésitent.
Ils nous le disent ! On a essayé de ne pas augmenter nos tarifs, quitte à avoir moins de marge. » Le chauffage est coupé. Pour compenser un peu. Éventuellement. Alessandra Lapenta, employée, rassure : « Il y a plein de cadeaux qui se font dans l’urgence. Nous restons très positifs. »