Des boutons d’appel d’urgence dans les églises
Depuis l’attentat de la basilique Notre-Dame, la Ville de Nice propose aux responsables de lieux de culte le raccordement à son dispositif d’alerte. On vous en dit plus.
Protéger, partout. Après l’attentat terroriste qui a frappé Nice, en la basilique Notre-Dame, le 29 octobre 2020, la municipalité a renforcé la sécurité dans les lieux de culte. Une réunion a eu lieu, courant 2021, avec les ecclésiastiques de la ville pour leur proposer l’installation de boutons d’urgence. Un dispositif également mis à disposition de commerçants qui le souhaitaient. Lors d’une interview accordée à BFM Côte d’Azur le 28 octobre dernier, le recteur de la basilique NotreDame a reconnu qu’il avait utilisé ce bouton depuis son installation. Contacté par Nice-Matin, le père Franklin Parmentier cite l’exemple d’un jeune homme entré dans la basilique en juillet 2021 en présentant un comportement « agressif » et « très louche ». La police a été prévenue au moyen d’un bouton d’appel d’urgence installé depuis l’attentat et des agents ont arrêté l’individu.
« Ça a montré son utilité et ça fonctionne, livre le père Parmentier. Ce qui rassure c’est l’intervention rapide et efficace des services de police. »
Toutes les églises ne sont pas équipées
Le système d’alerte qui n’est pas à la portée du tout-venant, n’a pas été installé dans l’ensemble des églises de la ville. Il n’y en a pas à Saint-Pierre-d’Arène par exemple. « Je pense qu’il faut surveiller, faire attention. Mais je ne veux pas rajouter à l’anxiété permanente », commente le curé de cette église qui a subi l’attaque d’un déséquilibré le 24 avril. Le père Gil Florini comprend que Franklin Parmentier ait, lui, opté pour cette installation. Même après l’agression d’avril, sa vision n’a pas changé. « Nous avons une borne d’appel d’urgence à côté de l’église, c’est suffisant selon moi », pose Gil Florini.
Plus de 1 400 dans la ville
Proposés aux commerçants, aux lieux de culte, installés dans tous les services publics… Il existerait plus de 1 400 de ces boîtiers d’appel d’urgence en ville. Dans de nombreux hôpitaux, écoles, lieux de culture, cinéma, locaux associatifs… Un dispositif lancé en 2015 qui comptabilise 1 700 déclenchements depuis le début de l’année selon Anthony Borré, premier adjoint au maire délégué à la Sécurité. « Nous veillons à ce que chacun ait à sa disposition des outils technologiques qu’aucune autre ville ne propose en France, insiste l’élu niçois. Il est reçu très positivement. » Le conseil municipal du 9 décembre a d’ailleurs voté une convention relative à l’extension de cette technologie « aux établissements publics et privés en ayant formulé la demande. » Anthony Borré assure que les responsables de lieux de culte « sont de plus en plus nombreux à le demander » alors que « si on avait proposé cela il y a dix ans, ça aurait été refusé immédiatement. » Un outil qui a été adopté par la communauté juive, dans les écoles et certaines synagogues. Quid des autres confessions ? « C’est ouvert à tout le monde, il suffit d’en faire la demande », garantit le premier adjoint.