« À l’origine, il y a toujours des Niçois courageux »
Déclenchée à 8 h 54 jeudi 29 octobre 2020, la borne d’urgence installée près de la basilique Notre-Dame a permis l’intervention de la police municipale de Nice en quatre minutes pour appréhender le terroriste. Un dispositif qui a fait ses preuves et qui s’est étendu selon Anthony Borré, premier adjoint au maire délégué à la Sécurité.
Comment ont été choisis les lieux où ont été installées ces bornes ? Quand on a commencé à installer les 16 premières bornes en décembre 2019 à titre expérimental, on a choisi les lieux les plus fréquentés comme les places Masséna, et Garibaldi ou la promenade des Anglais. Il faut aussi qu’il y ait une caméra aux abords car elles y sont liées.
Où en installe-t-on ?
Dans un premier temps nous en avons installé devant toutes les écoles de la commune, même les établissements privés. Nous étendons le dispositif aux collèges et lycées qui le réclament. Nous en installons aussi dans les stations de tramway. Et là où nous sommes sollicités, où il y a du passage et des difficultés, comme près des places Arson et Cigalusa par exemple, ou encore devant les lieux de culte.
Est-ce que ce dispositif fonctionne ?
Au lancement, nous avions essuyé beaucoup de commentaires acides et moqueurs de la presse nationale et une dénonciation totale de nos opposants qui dénonçaient le « tout gadget » de la municipalité. Évidemment on s’est demandé ce que ça allait donner. Nous sommes passés par une phase d’expérimentation avant de pérenniser les choses. Depuis le 1er janvier 2022, il y a eu près de 4 500 déclenchements et 10 % d’entre eux ont entraîné des interventions pour des faits graves.
Quel a été l’impact de l’attentat terrorist e de Notre-Dame dans la décision de pér enniser ce dispositif ?
Nous considérons que le risque de délinquance et de terrorisme est important et sournois. Il faut que chacun puisse participer à la sécurité publique du pays même si c’est d’abord du ressort de l’État. L’attaque terroriste de Notre-Dame a été un élément essentiel qui a montré l’efficacité du dispositif. À l’origine, il y a toujours des Niçois courageux qui déclenchent l’appel. Nous nous sommes dit que ce dispositif était efficace et donc à le pérenniser.
Combien coûte l’installation de ces bornes ?
Nous avons obtenu un financement de l’État à auteur de 80 % du coût total [835 000 euros] au titre du fonds interministériel de prévention de la délinquance. La Ville de Nice s’acquitte des 20 % restants.
Comment Vous bouton. devez Ça ça active appuyer marche l’appel deux ? au fois centre sur le de supervision urbain. On vous met en relation avec un opérateur qui vous entend et peut recevoir votre alerte. Grâce aux caméras, il peut aussi vous voir et diriger les agents de la police municipale dans leur intervention.
Recueilli par OLIVIER SCLAVO