« J’ai de la fièvre... »

L’OEIL DE...

« Je vais prendre un Doliprane. Ou deux. Plusieurs même... Comment analyser un tel match ? Il faut du recul. Il faut que la température baisse. Là, j’ai de la fièvre. Je suis triste mais heureux d’avoir vu cette finale de folie. Il n’y a pas de plus belle publicité pour le foot. Rien ne peut donner autant d’émotions fortes. Pour le reste, les Argentins méritent ce qui leur arrive. Nous ? 80 minutes de cauchemar. 80 minutes d’absence, de frustration. Les Bleus ont été menés, dominés. Comment expliquer ces 80 minutes ? C’est inexplicable. C’est incompréhensible. Comme il est difficile d’éclaircir tout ce qui s’est passé par la suite. Avec l’équipe de France, c’est souvent irrationnel. On a envie d’engueuler les Bleus, puis on a envie de les embrasser. On peut dire que Didier Deschamps a fait les bons changements. Il connaît ses joueurs, il connaît son équipe. L’entrée de Randal Kolo Muani a fait un bien fou. Lui a bousculé les Argentins.

Ce qu’il fallait faire face à cette Albiceleste qui est parfois sur un fil. Griezmann a raté son match. Je serais rassuré si demain j’apprenais qu’il avait de la fièvre. Mbappé ? Lui aussi a été inquiétant jusqu’à ce qu’il devienne déterminant. C’est un grand. Un géant. Il est sur les talons de Pelé. Marquer trois buts en finale d’une Coupe du monde et réussir son tir au but est une prouesse, un exploit, presque un miracle. Il a même paru trop seul dans cette équipe. Si haut par rapport aux autres. Bref, cet Argentine-France m’a bousculé. J’ai eu peur de la gifle. Puis j’ai rêvé d’un grand bonheur. Quelle folie. Merci le foot. »

Photos : EPA