Monaco-Matin

JOURNÉE) Toulon, la thérapie européenne

Les deux matches de Challenge Club ont permis aux Toulonnais de se remettre la tête à l’endroit, avec en plus quelques certitudes pour le retour du Top 14.

- FABRICE MICHELIER

Têtes basses. Une colère froide et l’impression d’avoir fait trois pas en arrière. Au soir de la défaite à Mayol face au Racing 92 (14-31) le 4 décembre dernier, les Toulonnais donnaient des signes d’inquiétude. « Un manque d’humilité » était même pointé par le staff qui attendait beaucoup de ses hommes sur les deux matches de Challenge Cup.

✓ Des valeurs retrouvées

Une réaction était attendue dans le contenu mais surtout dans le comporteme­nt. Au soir de la victoire étriquée à Parme (21-24), Pierre Mignoni se satisfaisa­it des cinq points glanés mais aussi de quelque chose « en plus » qui devait rester dans le vestiaire. On peut comprendre que le directeur du rugby se référait à une autre implicatio­n de ses hommes. Ce mieux s’est concrétisé samedi après-midi face à Bath (29-7) avec une victoire nette, une copie appliquée et là encore des attitudes positives. En témoigne la rage en défense des Rouge et Noir dans les vingt dernières minutes alors que le score leur était acquis.

✓ Les jeunes répondent présent

Lors des deux rencontres passées, les minots ont eu leur chance. «On avait l’envie de renouveler le groupe à travers la concurrenc­e. On a senti que c’était le moment. C’est bon de voir ces jeunes répondre et de savoir que l’on pouvait compter sur eux. Ils amènent de l’enthousias­me mais aussi des certitudes dans le jeu », analysait Franck Azéma après le succès face à Bath. Mathias Halagahu à Parme a été précieux notamment en touche, Jules Coulon s’est multiplié au sol et sur les plaquages que ce soit en Italie ou face à Bath. Même chose pour Mattéo Le Corvec lors de la dizaine de minutes qu’il a eu à se mettre sous la dent. Dans le travail de l’ombre, Adrien Warion s’est également illustré. Enfin, Jules Danglot, que l’on avait déjà vu l’an passé, a confirmé ses dispositio­ns avec une prestation majuscule face aux Anglais. Enfin, les briscards en ont aussi sous la semelle. Raphaël Lakafia et Sergio Parisse ont brillé contre Bath. C’est aussi rassurant.

✓ Une conquête rassurée

Certes, les alignement­s des Zebre et de Bath ne sont pas des références mondiales, mais sur ces deux rencontres, Toulon a enfin retrouvé une conquête dominatric­e. Intouchabl­es en mêlée, les Toulonnais ont remis la main sur leurs ballons en touche avec, notamment, un sans-faute face à Bath. Petit bémol, samedi soir, les ballons portés n’ont pas été productifs. « Nous devons être plus efficaces. On était un peu haut et le ballon était trop exposé ensuite. On a été coffré ou nous avons subi des turnovers. C’est beaucoup d’énergie, il faut aller au bout et marquer. C’est un point à améliorer pour la réception de Lyon », convenait Sergio Parisse.

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(Photo Frank Muller) Le demi de mêlée Jules Danglot a marqué des points.

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