Ivre, il dégrade une caméra de surveillance
Tribunal correctionnel Un homme de 54 ans a été condamné à 10 jours de prison avec sursis pour avoir dégradé une caméra de la galerie marchande du Métropole.
Absent à l’audience, on ne connaîtra pas les véritables intentions d’un ressortissant roumain cité à comparaître devant le tribunal correctionnel. Mais c’est le comportement absurde d’un personnage des plus farfelus qui a été évoqué par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Le 12 septembre dernier, vers 13 h 30, les services de sécurité du Métropole alertaient la Sûreté publique. Un individu dégradait une caméra de la galerie marchande placée à l’extérieur. Quand les policiers sont intervenus, l’homme de 54 ans présentait les signes de l’ivresse. Il avait vidé auparavant une bouteille de rhum dans la rue !
Connu pour des faits de vol en France
« Tant bien que mal, au cours de sa garde à vue, il a pu expliquer la provenance de la trottinette et de la bâche Ferrari, a déclaré le magistrat. S’il a reconnu finalement le vol du moyen de locomotion une semaine plus tôt à Beausoleil, ce quinquagénaire pensait toutefois avoir emprunté un engin en location. Quant à la toile, elle ne lui appartenait pas. Il l’avait trouvée à Monaco, tout comme le téléphone qu’il avait ramassé dans une rue à Paris. »
Concernant la caméra, cependant, il a tenu un discours assez incohérent. À l’écouter, son « film » tient plus du mensonge qu’il finit par croire. « Les images de la vidéosurveillance du Métropole montraient ce personnage sous les arcades de la galerie commerciale, a poursuivi le président, vers 13 heures. Dans la demi-heure qui suivait, il était filmé par des caméras urbaines cette fois, au moment de l’infraction. Il voulait juste retenir la caméra qui pendait au bout d’un fil et qu’il a sentie bien trop près de lui au moment où il passait à proximité. Au niveau de sa personnalité, son casier monégasque est vierge. Mais il est surtout connu en France pour des faits de vols et de situations irrégulières. »
Tout aussi lucide, le premier substitut Valérie Sagné a rappelé le désordre noté dans les propos du prévenu. « Il n’a jamais donné la véritable origine des objets en sa possession. On peut considérer leurs provenances certainement douteuses, car je ne peux imaginer une trottinette abandonnée et une housse de véhicule prestigieux oubliée. Les images ont montré qu’il a bien dégradé volontairement la caméra de la galerie commerciale et que l’ivresse est manifeste. Vous entrerez en voie de condamnation avec une sanction de quinze jours assortie du sursis pour le recel de vols, une amende de 100 € pour la dégradation et une contravention à 50 € pour l’ivresse publique. »
Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public, excepté pour la peine d’emprisonnement avec sursis ramenée à dix jours. Plus la confiscation intégrale des biens.