Covid : quelle attitude adopter pour les fêtes ?
Le Comité de veille sur les risques sanitaires a publié hier son nouvel avis sur la situation de la Covid en France. Il ne recommande pas le port du masque obligatoire.
Où en est-on des épidémies qui circulent en France et comment lutter efficacement contre la Covid-19 ? C’est tout le propos du nouvel avis du Comité de veille sur les risques sanitaires, le Covars. Rien de très nouveau, comparé au précédent avis rendu en novembre dernier : le quadriptyque « prévenir, dépister, traiter, impliquer » est toujours de mise.
Pour passer des fêtes sereines et éviter un pic des contaminations – et donc des hospitalisations –, les scientifiques recommandent de renforcer les gestes barrières : port du masque, aération des lieux clos et lavage des mains. S’ils maintiennent l’obligation de porter le masque dans les lieux de santé, ils excluent la nécessité de le rendre obligatoire. Selon eux, le port du masque n’est qu’« un élément des moyens de prévention », et il faudrait plutôt « inciter à une recherche active de l’adhésion des individus et des communautés au port du masque à chaque reprise épidémique, notamment par un effort d’information spécifique de la part des autorités ».
« Intensifier la vaccination »
Autre levier à activer, « poursuivre et amplifier » une « politique d’amélioration de la ventilation dans les espaces publics clos ». Le Covars appelle aussi
à « intensifier la campagne de vaccination à la fois contre la Covid-19 et la grippe ».
Il recommande par ailleurs « la réouverture de centres dédiés notamment dans les mairies, le recours à des professionnels de santé en retraite ou des étudiants en santé en cas de manque de ressources humaines ». Enfin, les scientifiques en appellent à une communication renforcée autour des auto-tests, comme lors des années précédentes : une mesure que les Français s’étaient d’ailleurs relativement bien appropriée.
Grippe et bronchiolite précoces
Le Covars estime que nous atteindrons un plateau des hospitalisations d’ici deux semaines, mais avec une situation « contrastée selon les régions ». Attention toutefois, plusieurs facteurs pourraient aggraver l’épidémie. Parmi eux, le faible taux vaccinal, le brassage de population intergénérationnel en lieux clos, ou encore la baisse des températures.
À propos de la grippe, les autorités sanitaires indiquent que celle-ci est arrivée tôt, ce qui amplifie son effet, et que le pic est attendu fin décembre. Comme signalé par les médecins, il y a plusieurs semaines, l’épidémie de bronchiolite a aussi eu un démarrage plus précoce et plus rapide qu’habituellement, avec un impact « sanitaire pédiatrique majeur », relève le Covars, qui précise que de nombreux transferts d’enfants ont dû être effectués. « Par ailleurs, la circulation concomitante de ces trois virus respiratoires expose à un risque significatif de surinfections bactériennes », précisent les scientifiques.