Avec son livre, « Pascal Colletta a su nous rappeler nos racines montagnardes »
On sourit, on rit, on a la larme à l’oeil. Ce livre est vibrant d’émotions. Heureuses, amusantes, tristes, admiratives. Du condensé d’humain, joliment raconté, tantôt en français, tantôt en gavot, par Pascal Colletta. Une nouvelle fois, cet enseignant natif d’Ilonse, enfant d’une longue lignée de bergers et très investi dans la vie associative au service des traditions, signe un ouvrage écrit à l’encre du coeur. Au fil des pages en noir et blanc de La Vie dans le haut-pays niçois - Vivre et mourir en montagne (éditions Mémoires Millénaires 18 euros), et comme le souligne dans la préface Jean-Marc Giaume, président de la caisse locale de Nice du Crédit Agricole soutenant l’ouvrage, « Pascal Colletta a su nous rappeler nos racines montagnardes et surtout cette identité du comté de Nice qui se nourrissait (et qui se nourrit toujours) du dialogue entre mer et montagne. » L’auteur argumente ses recherches :
« J’ai souhaité mettre en avant le haut-pays niçois. Il y a d’abord eu La cuisine du haut-pays niçois, en 2021, et maintenant ce livre dans lequel j’ai voulu faire raconter par des femmes et des hommes, comment ils vivaient autrefois. »
Longue quête d’expressions
Pour quoi faire ? « Parce que ce moyen ou ce haut-pays, que je refuse d’appeler arrière-pays, est un gros morceau de territoire oublié. On parle des stations de ski, du littoral, mais pas de ce qu’il y a entre les deux. Or, historiquement, ce territoire est le berceau de départ. Beaucoup de gens sont venus, en effet, vivre et travailler à Nice, mais ont toujours eu le coeur ancré dans ce haut-pays. »
L’hygiène, les vêtements, les animaux, l’alcool, l’été aux champs, l’hiver près du feu, les cloches qu’on sonne, les croyances populaires et la médecine, les fêtes et les jeux... L’existence d’antan sur les hauteurs défile sous nos yeux. Révélant des histoires, des anecdotes, des us et des coutumes, des manques, des visages parfois ridés mais rayonnants, des corps fatigués mais au vécu intense.
Un travail de longue haleine pour Pascal Colletta : « J’ai longuement collecté des témoignages, enregistré les anciens, des parents. Mes études et mes lectures m’ont aidé à vraiment comprendre comment évoluaient les gens autrefois. Pour les photos, j’ai sollicité toutes les associations qui militent pour la défense du patrimoine du haut-pays niçois. »
Et cette montagne-là, elle nous gagne vraiment.