Fougasse à Castellar, vin cuit et Crichente à Breil
Les villages du moyen et du haut pays aussi ont leurs spécialités. À l’instar de la fougasse castellaroise, à laquelle Germaine et Benoît Gaziello déclaraient leur amour dans le magazine Ou Païs mentounasc de décembre 1991. « La coutume voulait que pour les grandes fêtes du calendrier (Saint-Sébastien, fête patronale, Pâques, Noël) ainsi qu’aux grands moments de la vie, les maîtresses de maison, retroussant les manches, confectionnaient ce fameux gâteau qui, avec la coubaïta (1), les ganses et les éternels barbajuans font partie de notre patrimoine culinaire. Nos anciens, délaissant momentanément travaux et soucis, savaient déguster et apprécier ces friandises, le tout arrosé du meilleur cru du terroir : le fameux Marunvern. »
L’association « A Souceta briienca » évoquait, quant à elle, dans un autre numéro, le vin cuit de Noël.
« Lorsque nous étions tout petits, on ne faisait pas souvent le réveillon de Noël. En rentrant de la messe de minuit, papa préparait le vin cuit qu’on dégustait avec les friandises confectionnées à la maison : crichente, ganses, tourte douce, nougat. »
La recette du breuvage ? Rien de plus simple : il vous faudra du vin rouge, de la cannelle, un zeste d’orange et du sucre en poudre.
Pour ce qui est de la crichente, ou « crienta », sorte de brioche fondante, c’est du côté de la page Facebook du projet Alcotra Vermenagna-Roya qu’il faut se pencher pour en savoir davantage. « Réalisée avec de la farine de blé, du beurre ou de l’huile, du lait, du sucre, de la levure et des arômes, elle était autrefois préparée à la maison par les ménagères, qui l’amenaient ensuite chez le boulanger pour la cuisson. »