Prêtre poignardé à Nice : l’auteur interné puis écroué
L’homme qui avait poignardé le père Rudzinski le 24 avril peu avant une messe, vient de sortir de l’hôpital psychiatrique. Il a été mis en examen pour tentative de meurtre et a été écroué.
Kévin, 31 ans, l’auteur des coups de couteau sur le père Krysztof Rudzinski et soeur Marie-Claude, en l’église Saint-Pierre d’Arène, rue de la Buffa à Nice le dimanche 24 avril, est sorti de l’hôpital psychiatrique où il avait été admis quelques heures après son arrestation. Il vient d’être mis en examen pour « tentative de meurtre et violence avec arme ».
Il a été écroué. L’individu, souffrant d’une maladie psychiatrique, était connu du prêtre et des paroissiens. Ce matin-là, il a déclaré « qu’en ce jour d’élection, il voulait tuer Macron ».
L’acte terroriste écarté
Quand le père Krysztof s’est approché, peu avant de célébrer une messe, il lui a porté une vingtaine de coups de couteau, notamment au thorax et à une jambe. Soeur Marie-Claude en s’interposant avec courage a été coupée à une main.
Poursuivi par les policiers, l’homme est finalement rentré à nouveau dans l’église avant de lâcher son arme et mettre un genou à terre alors qu’il était mis en joue.
Très perturbé, Kévin n’avait pu rester en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nice et avait fait l’objet d’une hospitalisation. Le caractère terroriste de l’agression était une hypothèse très vite écartée par les enquêteurs de la brigade criminelle.
Après deux mois de convalescence, le prêtre, qui s’est dit « miraculé », avait pu retrouver sa paroisse.
Une nouvelle expertise psychiatrique attendue
Le jeune homme devrait faire l’objet d’une nouvelle expertise psychiatrique dans le cadre de l’instruction. Les conclusions seront déterminantes pour les suites judiciaires de cette affaire.
Si son discernement était aboli au moment de la tentative d’homicide, Kévin sera déclaré irresponsable pénalement. En revanche, s’il ne souffrait que d’une altération au moment de son passage à l’acte, alors il sera renvoyé devant une cour d’assises.
La cour et les jurés pourront alors tenir compte de cette circonstance atténuante pour diminuer la peine maximale encourue.