SNCF : la grève sera finie au Nouvel An
Deux TGV sur trois en circulation ce vendredi, deux sur cinq annulés durant le week-end et des centaines de milliers de voyageurs contraints de rester à quai, ou de trouver une solution d’urgence. Démarrée hier, la grève des contrôleurs de la SNCF perturbe sérieusement le trafic ferroviaire, qui devrait s’achever bientôt.
Préavis de grève levé pour le Nouvel An
Pour tenter de sauver a minima la période du Nouvel An, et sommée par de nombreux ministres de trouver une issue à ce conflit, la direction de la SNCF a fait un pas vers les grévistes en formulant un certain nombre de « mesures complémentaires ». Parmi elles : la création d’une « ligne métier ASCT », permettant de réunir tous les contrôleurs sous la même casquette ; la création de 160 emplois supplémentaires à l’horizon 2023, et 40 emplois de plus « dans les trains sensibles ». La prime de travail devrait être également revalorisée, la proposition initiale de 600 euros passant à 720 euros bruts annuels. Soit, une revalorisation salariale moyenne d’environ 6 % en 2023. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a d’ailleurs précisé qu’il avait été ajouté 1,5 point de plus pour les chefs de bord TGV. Des propositions acceptées par l’ensemble des syndicats qui, après avoir signé cet accord, ont levé le préavis de grève du Nouvel An. Elisabeth Borne a salué, ce vendredi, « l’esprit de responsabilité qui prévaut à la SNCF ».
Qui est à l’origine du mouvement ?
S’ils ont bien déposé deux préavis de grève, les syndicats CGT et Sud-Rail n’ont toutefois pas appelé à cette grève. Cette dernière est à l’initiative du « collectif national Agents du service commercial trains (ASCT) ». Instigateur du mouvement qui avait contraint à l’annulation de 60 % des TGV et Intercités début décembre, ce collectif -- suivi par près de 3 500 chefs de bord -- est né et s’organise sur les réseaux sociaux. Ses membres revendiquent une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance des spécificités du métier. Malgré des négociations avec la direction de la SNCF début décembre -- laquelle avait par ailleurs proposé d’augmenter la prime de travail des chefs de bord à hauteur de 600 euros par an ainsi qu’une indemnité annuelle supplémentaire de 600 euros bruts --, les syndicats n’ont pas réussi à dégager une position claire.
Quelles perturbations ?
Hier, deux trains sur trois étaient en circulation sur les axes Atlantique, Sud-Est et Méditerranée, trois trains sur quatre sur les lignes de l’Est, un train sur deux au Nord, trois trains sur quatre en moyenne pour les OUIGO et un train sur deux sur les lignes ralliant les villes de province. Ce week-end, trois TGV sur cinq devraient circuler normalement, dont un sur deux sur les axes Nord et Atlantique, trois sur cinq sur les axes Sud-Est et Est et deux Ouigo sur trois.
Comment obtenir un remboursement ?
Le voyageur devra en faire la demande avant le départ du train. S’il trouve une place disponible dans un autre wagon, il pourra échanger son billet, gratuitement et sans surcoût. Attention, il s’agit bien d’un échange (les démarches à suivre sont indiquées sur le site de la SNCF) et non pas d’une annulation du billet pour en racheter un second. Dans le cas où il n’y a aucune place disponible sur un autre train et après l’information de l’annulation reçue, le voyageur sera intégralement remboursé de son billet initial. Dans les deux cas, il recevra en prime un bon d’achat équivalent à deux fois le montant du billet, valable un an.