Un migrant armé d’un cutter arrêté par la police à Menton
Il était un peu moins de huit heures, hier matin, quand le standard téléphonique du commissariat de Menton s’est mis à sonner. Frénétiquement. Plusieurs témoins signalent un homme ensanglanté et armé d’un cutter dans le quartier de Garavan, près de la frontière franco-italienne. Ce dernier, blessé à la main, menacerait les automobilistes avec sa lame et tenterait d’ouvrir leurs véhicules en criant « Allahu Akbar ». L’homme n’a pas le profil d’un terroriste, mais d’un fou dangereux. Selon nos informations, il s’agit d’un Ivoirien de 20 ans en situation irrégulière. Le jeune homme avait déjà tenté de rentrer sur le territoire français plus tôt dans la matinée. Il a été interpellé après un contrôle d’identité en gare de Menton Garavan, puis remis aux autorités italiennes par la police aux frontières. Deux heures après, il était de retour. Armé, cette fois.
Il tient des propos décousus
L’homme est rattrapé au niveau du quai Bonaparte. Face aux policiers, le jeune tient des propos décousus. Son regard est vide. Ses actions imprévisibles. Il tente d’abord de s’échapper en sautant sur l’esplanade des Sablettes, mais la hauteur du mur le refroidit. Il se ravise et fonce sur l’un des fonctionnaires pour lui dérober son arme à feu. Sans succès.
Le déséquilibré est touché par un pistolet à impulsion électrique, menotté et embarqué à l’arrière d’un véhicule de police pour être placé en garde à vue.
Darmanin promet de l’expulser
Le jeune homme doit répondre des faits de violences aggravées avec arme et de violences sur policiers. Trois d’entre eux ont été légèrement blessés lors de son interpellation.
Il doit également faire l’objet d’une expertise psychiatrique qui déterminera s’il doit être interné d’office ou déféré. Contacté, le commissaire de police Abdel Bouzelmat confirme les faits. Le chef de la circonscription de police salue le courage et l’efficacité de ses effectifs. Un « sang froid » et un « professionnalisme » également salué sur Twitter par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Avec une promesse : celle d’expulser l’individu « à l’issue de son traitement judiciaire ».