Première sortie en mer agitée pour les Macron
À peine arrivés à Brégançon « pour préparer la rentrée », le Président et sa femme ont embarqué à bord d’une vedette officielle en direction des îles d’or.
Pas de canoë, ni de jet-ski pour Emmanuel Macron, malgré un grand ciel bleu hier. La faute au mistral, qui est monté jusqu’à 18 noeuds ? Arrivé la veille au Fort de Brégançon, le président de la République, accompagné de son épouse Brigitte Macron, a tout de même rejoint à pied la mer, côté plage de Cabasson. D’après nos observations, les locataires de l’Élysée et leur chien Nemo ont emprunté le ponton sécurisé pour embarquer à l’heure du déjeuner, à bord d’une vedette officielle, chahutée par la houle. Officiellement dans le Var jusqu’en fin de semaine pour « préparer la rentrée », ils ont d’abord pris le large en direction des îles d’or. Vraisemblablement pour un pique-nique présidentiel sur une zone militaire abritée de l’île de Levant où les Macron ont leurs petites habitudes afin de passer des moments intimes loin des objectifs des paparazzis et des touristes. Pour ça, il a fallu éviter les quelques passionnés de glisse, également de sortie. Dont Régis, barbu local de 58 ans, qui s’est fait klaxonner en wing foil par la patrouille maritime, aux abords du Fort.
Les pro et les anti-Macron
« Macron ? On préfère quand il n’est pas là », bougonne ce Lavandourain. « Pourquoi la France produit aussi peu d’électricité et pourquoi le niveau scolaire de nos gamins est si catastrophique ?, surenchérit Cédric, qui n’a pas voté au second tour de la présidentielle, faute de candidat à son goût. On attend qu’il préside vraiment, pas uniquement pendant la Coupe du monde. » Parmi les soutiens du «PR» ,ilya Fred, Toulonnais de 57 ans, qui aimerait lui demander « si en matière d’écologie, on a une chance de s’en sortir ». « Ça m’étonnerait qu’il ait la réponse », ajoute ce pro-nucléaire. Au bout de la plage, on croise Antoine, étudiant en BTS gestion, qui fait son footing jusqu’à la limite autorisée. Au même endroit où il a vu « Macron se baigner cet été ». Lui aimerait qu’il « priorise les Français ». « Chez nous, les migrants sont logés dans un Formule 1. Ils sont mieux traités que les SDF », déplore ce Londais qui voit Marine Le Pen l’emporter en 2027. Trois cyclistes ont également rejoint le sable de Brégançon, quand ils ont vu redécoller l’avion présidentiel depuis l’aéroport de Hyères une heure plus tôt. « En matière de sobriété, ce n’est pas le meilleur signal », tacle l’aîné, qui a mis un bulletin Pécresse au printemps et aimerait soutenir Christine Lagarde à la prochaine élection.
Sur la plage, deux gendarmes contrôlent un couple de promeneurs, étonné par tout ce cirque. S’ils croisaient le président, il lui parlerait de la réforme des retraites. « J’ai 56 ans et ça fait 40 ans que je travaille, raconte ce peintre en bâtiment. Alors attendre mes 65 ans ? Non merci. Il faut les porter, les sacs de sable de 25 kilos. À un moment, le corps fatigue. Dites-lui, au président ! »