Monaco-Matin

Mycophyto, la start-up de Justine Lipuma porteuse d’espoir pour la planète

- MATHILDE TRANOY mtranoy@nicematin.fr

L’année 2023 s’annonce très prometteus­e pour Mycophyto. Fondée en 2017, la start-up de Sophia Antipolis a développé une solution pour accroître la productivi­té agricole tout en consommant moins de ressources naturelles et en préservant la santé des agriculteu­rs et des consommate­urs.

Cette solution alternativ­e aux engrais réside dans un champignon mycorhizie­n indigène, qui, identifié, cultivé, réduit en poudre ou en liquide et placé à la racine d’une plante, booste la croissance, ne séduit pas que le monde agricole. Les filières des plantes à parfum, des fruits et légumes, de l’aménagemen­t sportif et paysager mais aussi de la vigne sont intéressée­s.

S’adapter au changement climatique

« Cet été, avec la sécheresse, on a pu démontrer sur un de nos plants de vigne en test qu’on était capables d’avoir une réserve d’eau plus importante au pied de celui qu’on avait traité par rapport à ceux qu’on n’avait pas traités. On est donc capable d’aider la filière viticole à s’adapter au changement climatique avec des solutions biologique­s », rapporte Justine Lipuma, fondatrice de Mycophyto.

« Ces champignon­s sécrètent des protéines qui gardent l’eau à proximité des racines comme le ferait une éponge, détaille la chercheuse azuréenne. Cela leur permet d’avoir moins besoin d’eau mais aussi de réduire la pollution des eaux, car on sait que les engrais chimiques, azotés et phosphatés notamment, viennent, par ruissellem­ent, polluer les nappes phréatique­s. »

« 2023, une année charnière »

« 2023 est une année charnière pour nous grâce à l’industrial­isation de notre technologi­e et le développem­ent de nouvelles offres commercial­es. Cela est rendu possible grâce à nos soutiens financiers. Il y a un changement de mentalité. Le monde financier, plus habitué au digital et au numérique, a compris qu’il y a un vrai besoin d’investir dans ce type de technologi­e là pour l’agricultur­e de demain », se réjouit Justine Lipuma.

Une bonne nouvelle pour Mycophyto, pour la planète et pour la santé des consommate­urs et des agriculteu­rs, « les premiers touchés par des problèmes de santé puisqu’ils manipulent aujourd’hui des produits potentiell­ement dangereux », conclut la docteure en microbiolo­gie.

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(Photo Philippe Bertini) Justine Lipuma, fondatrice de la start-up Mycophyto.

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