L’artiste Jean Boghossian exposera en mars à Monaco
La Société des Bains de Mer a choisi Jean Boghossian, artiste d’origine arménienne, résidant à Bruxelles et Monaco, pour proposer une exposition aux quatre coins du pays en mars.
Le thème sera naturellement la mer mais, pour l’exposition, elle prendra une couleur particulière, le vert. Le vert comme l’espoir, le vert comme la nature, le vert comme l’écologie. « Je suis très flatté que la Société des Bains de Mer m’ait choisi pour leur prochaine exposition à Monaco. La SBM me l’a proposé il y a trois mois et j’ai tout de suite dit oui. Le thème retenu, la mer est verte, me plaît beaucoup », glissait, souriant, l’artiste Jean Boghossian, de passage à Monaco en cette fin d’année.
Le dessin à 6 ans
Joaillier de profession, qui a toujours un pied à Monaco, Jean Boghossian n’a pas baigné dans le milieu des arts dès son plus jeune âge. « Je me suis intéressé aux arts lorsque j’ai quitté le Liban pour la Belgique. » Cependant, très jeune, son père l’a poussé au dessin alors que lui-même ne savait pas dessiner, un visionnaire en somme. « Mon père m’a effectivement fait donner des cours particuliers de dessin, à l’âge de 6 ans. Je m’en souviens encore. Il me disait : ‘‘Le fils d’un joaillier doit être un joaillier. Il doit aussi être un designer et savoir dessiner’’. Je ne le remercierai jamais assez. » Car ce dessin a tracé sa voie et l’a aussi amené, petit à petit, à la peinture, puis à la céramique et la sculpture.
L’heure est dans un premier temps aux affaires et ce n’est qu’à l’aube de ses 40 ans que Jean Boghossian se lance dans des cours du soir. Élève sérieux et passionné, il pratique toutes les disciplines. Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, l’homme quitte définitivement le monde des pierres pour celui de la pratique du feu dans l’art. « J’ai trouvé ma voie. » À70 ans, il a exposé à Venise, au Liban. Ses ateliers sont à Bruxelles et à Monaco. Pour la Société des Bains de Mers, Jean Boghossian va travailler les voiles sur les piliers. « J’ai récupéré des plaques de l’Atomium quand ce dernier a été réhabilité. Je les ai travaillées et je compte en travailler pour l’exposition. » Chaque année, il peint des plaques. Cette année, il en préparera spécialement pour Monaco.
Des plaques de l’Atomium de Bruxelles
« Je vais exposer à quatre endroits. Sur la pelouse du jardin des Boulingrins, où, sur 11 piliers, des voiles en aluminium et en acier seront accrochées. Elles seront travaillées avec de la fumée et de la peinture. Au One Monte Carlo, les voiles seront mobiles et là encore travaillées avec la fumée, le feu et la peinture. Elles évolueront autour de plusieurs pylônes. » À l’hôtel l’Hermitage, dans les couloirs, les murs seront recouverts ici et là de céramiques réalisées notamment avec des coquillages. « Nous cherchons encore le quatrième lieu, peut-être le Patio de l’hôtel de Paris. »
Une sculpture monumentale sera enfin exposée dans le lobby de l’Hermitage. « Un livre en forme de voile, mais je n’en dis pas plus. » L’installation est prévue début mars. L’artiste promet de partager plus en détail ses oeuvres d’ici là. Le rendez-vous est pris.