« Des années inoubliables »
Après deux saisons passées en Nationale 2, Florent Pietrus, l’ancien intérieur de l’Equipe de France vise un rôle de directeur sportif dans un club de Betclic Élite ou Pro B.
Pilier de la génération Parker, avec 230 capes chez les Bleus, Florent Pietrus a mis un terme définitif à sa carrière après deux saisons passées avec le club de Metz en quatrième division (Nationale 2). À 41 ans, l’ancien joueur de l’équipe de France, qui a fait partie des champions d’Europe en 2013, se dirige vers un nouveau rôle de directeur sportif, toujours dans le milieu du basket. Nous l’avons rencontré aux ‘‘Étoiles du Sport’’ à Tignes.
Après deux saisons en N2M, c’est officiel, vous avez arrêté...
Oui, enfin ! C’était le moment de raccrocher les baskets, après vingt ans au plus haut niveau. J’ai vécu de très belles années en club et en équipe de France, et ma décision est mûrement réfléchie.
J’ai pris du plaisir à jouer en Nationale 2 et partager mon expérience avec mes jeunes coéquipiers. J’ai été agréablement surpris par le niveau de jeu du championnat.
Des pistes pour la suite ?
J’ai passé mes diplômes d’entraîneur et de directeur sportif, et c’est plus vers ce poste-là que je souhaite me tourner. J’ai envoyé mes CV un peu partout en France. J’espère qu’un projet m’intéressera, m’animera surtout, parce j’aime le challenge. J’ai déjà quelques pistes. Mais j’ai besoin de quelque chose qui me fasse vibrer, un club qui a de réelles ambitions et des projets sur le long terme en Betclic Élite ou en Pro B.
Vous en avez discuté avec vos anciens coéquipiers de l’équipe de France ?
Oui, j’en ai parlé avec Boris (Diaw) qui occupe plus un rôle de manager avec l’équipe de France et Tony (Parker) aussi, je vais voir comment il manage son groupe, ce qu’il a mis en place pour que l’Asvel soit compétitive. Ce sont des expériences dont je m’inspire avant d’entreprendre un projet. Quand je vois le succès qu’a eu et continue d’avoir Tony avec l’Asvel, et ce qu’il a fait pour que son club gagne le championnat de France et soit en Euroligue, j’aimerais aussi vivre ça.
C’est une très belle équipe. En Euroligue, leur parcours est exemplaire. Ils ont une vraie armada qui attire des joueurs très réputés. L’an passé, ils avaient perdu le cinquième match à Olympiakos mais j’espère qu’ils iront au Final Four cette saison, ce serait mérité. Mais c’est un championnat, il devront être réguliers et constants. Quels sont vos meilleurs souvenirs passés sur le terrain ?
J’en ai connu beaucoup ! Maintenant je peux vraiment faire la rétrospective de ma carrière. J’ai vécu de très bons moments avec l’équipe de France, la première médaille de bronze en 2005, qui nous a lancés à la conquête de l’or, et en 2013 forcément. Des années inoubliables ! On a vécu une aventure humaine de plus de vingt ans avec des coéquipiers qui ont été disponibles, qui venaient partager leur temps et qui étaient investis dans la quête de médailles.
Avez-vous d’autres projets extra-sportifs ?
Je suis un grand gourmand. J’aimerais m’investir dans un projet de restaurant, histoire de sortir du cadre du basket, même si c’est toute ma vie. Mais j’ai ça en tête, et je le peaufine petit à petit. Pour l’instant je suis à Metz donc j’aimerais l’ouvrir làbas, dans un esprit de gourmandise, plutôt pancakes, plats ‘‘healthy’’. Ça me tient à coeur et je vais le faire.