Des tombes délaissées en passe d’être récupérées
La Turbie procède à la reprise des concessions abandonnées comme la loi l’exige. La procédure touche à son terme et la commune a déjà posé des affichettes pour en informer les familles.
La procédure touche à son terme, les concessions délaissées sans que les familles ne souhaitent les garder seront définitivement la propriété de la commune de La Turbie en janvier… 2025. Depuis plusieurs mois maintenant, la commune s’est attelée à reprendre les concessions abandonnées, comme la loi l’exige. « Nous avons procédé à ces reprises pour plusieurs raisons, précise le maire, Jean-Jacques Raffaelle. Pour que le cimetière reste un endroit digne et propre, mais aussi pour une question de sécurité, certaines tombes pouvant être dangereuses. Enfin, parce que nous manquons cruellement de place. » Légèrement agrandi en 2013, le cimetière compte aujourd’hui 421 caveaux. Parmi eux, 20 étaient en état manifeste d’abandon. Ces 20 caveaux étaient donc potentiellement récupérables par la municipalité. «Il s’agit de caveaux qui ont plus de trente ans et dont l’arrivée du dernier corps remonte à plus de dix ans. »
Deux familles ont émis le souhait de conserver la concession. La commune pourra donc récupérer 18 espaces au total.
L’aide d’une entreprise pour retrouver les familles
« Pour mener à bien cette procédure, nous avons été aidés par une entreprise, notamment pour retrouver les familles », relate l’édile. Il s’agit de la société Gescime, une société experte en gestion des cimetières pour les collectivités. Elle a permis d’identifier les familles mais aussi d’entrer en contact avec eux. Ces caveaux ont été identifiés comme abandonnés après un constat réalisé par la police municipale.
Pour réaliser ce constat, un panneau d’affichage et des affichettes ont été posés au cimetière et sur les tombes délaissées, informant les familles de leur devoir de se rapprocher de la mairie afin de se positionner sur ces caveaux. « Nous avons scrupuleusement suivi la procédure », ajoute le maire. Cette procédure est d’autant plus importante à réaliser que le cimetière ne peut pas être agrandi. « Nous avons modifié le plan local d’urbanisme pour garder éventuellement un espace près du cimetière afin d’y réaliser, s’il fallait, une extension. Notre travail est d’anticiper mais pour l’instant il n’est pas prévu de réaliser cette extension. »
Les 18 concessions récupérées vont permettre d’alléger la liste d’attente. « À La Turbie, une dizaine de personnes attendent d’obtenir une place au cimetière lorsqu’elles disparaîtront. » Concernant la reprise des tombes, le maire précise enfin que si elles présentent un intérêt historique, « nous ferons évidemment en sorte d’en garder une trace d’une manière ou d’une autre ». Un sujet qui avait interpellé l’élu d’opposition Jean-Philippe Gispalou lors du dernier conseil municipal, ce dernier s’inquiétant du devenir de ces tombes. « On ne sait pas encore comment on les récupère, a conclu le maire, et nous verrons comment nous procéderons une fois ces caveaux en notre possession. »