Plus qu’une doublure
Important dans la vie du groupe, notamment auprès des jeunes joueurs, le gardien numéro 2 Thomas Didillon va disputer son 1er match officiel avec l’ASM, qu’il a rejoint cet été en prêt.
Après six mois dans l’ombre, Thomas Didillon va retrouver un peu de lumière ce soir au moment de garder la cage monégasque contre Rodez (L2) pour l’entrée en lice de l’AS Monaco en Coupe de France. Titulaire au Cercle Bruges, le club satellite de l’ASM, ces deux dernières saisons, le natif de Seclin (Hauts-deFrance) a été prêté cet été en Principauté pour être le gardien numéro 2 derrière Alexander Nübel, tandis que Radoslaw Majecki faisait le chemin inverse. Absolument pas une régression pour ce gaillard de 27 ans (1m93) bien dans sa tête et droit dans ses baskets.
Une ambiance au beau fixe
« Au Cercle, j’avais effectivement un statut de numéro un. Je pense que ce sont deux rôles différents évidemment, mais ça n’implique pas moins d’implication et de qualités. Ce qui m’intéresse aussi ici c’est ma progression personnelle, car il y a tout, notamment avec les installations, pour dépasser mes limites et progresser encore davantage au quotidien », expliquait-il en juillet dernier au moment de sa présentation. Aujourd’hui, l’ancien Messin (70 matchs entre 2013 et 2018) n’a pas changé d’avis, bien au contraire : « On a une vraie symbiose avec le coach Fred de Boever. J’ai rarement rencontré ça dans ma carrière ». Et le club se frotte les mains d’avoir misé sur lui, après l’avoir testé cet été.
« Nous avons parlé longtemps avec Thomas (Didillon) après sa période de stage (pendant la préparation estivale) .On avait l’idée de le garder mais on voulait le voir évoluer avec les autres, dans le vestiaire. Deuxième gardien, c’est un rôle spécifique mais très important. On avait besoin de joueurs expérimentés, de leaders pour aider les jeunes. Thomas a prouvé ces six derniers mois tout ce que nous pensions qu’il pouvait nous apporter », salue Philippe Clement, qui voit un bon équilibre et beaucoup de solidarité dans
ce petit groupe de gardiens, forcément à part compte tenu de la singularité du poste. « L’année passée, nous avions trois gardiens (Nübel, Majecki,
Mannone) qui voulaient être numéro 1. Ils l’étaient dans leur tête. À cause de ça, il y avait plus de concurrence, même si elle était saine. Mais les rôles sont aujourd’hui plus spécifiques. » Thomas Didillon évoque le sien : « Pousser Alex (Nübel) à son meilleur niveau et participer au développement de Yann (Lienard) ,quia fait d’énormes progrès depuis six mois », estime le portier
qui « aime à penser qu’il peut être un catalyseur pour tirer le groupe vers le haut. »
« Montrer que l’équipe peut compter sur moi »
Cela ne se résume pas qu’à ses collègues gardiens, d’ailleurs. Fin psychologue,
Thomas Didillon « aime sonder les états d’esprits de chacun et faire en sorte de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour répondre aux besoins du coach. Je suis persuadé que mon expérience peut avoir de l’impact sur un jeune joueur », assure-t-il avec lucidité. L’ancien international Espoirs (6 sélections) n’en oublie pas pour autant le terrain, lui qui n’a plus disputé un match officiel depuis le 26 février dernier en raison d’un doigt fracturé. Dans quel
état de forme sera-t-il ? « Mon rôle premier, c’est d’être prêt. Même si je n’ai pas encore disputé de match officiel avec l’ASM, j’ai pu avoir du temps de jeu lors des matchs de préparation en décembre. Le ballon a la même forme, il y aura 11 adversaires comme d’habitude et je ferai face aux mêmes phases que celles qu’on travaille à l’entraînement. Je veux montrer que l’équipe peut compter sur moi et répondre présent comme Alex (Nübel) le fait pour nous aussi. »