Monaco-Matin

JOURNÉE, BRIVE – TOULON, À 17 HEURES) Ne pas s’en remettre à l’exploit

S’ils comptent moins de retard qu’à la même période l’an passé, les Varois ne doivent plus perdre de temps. Car ils ne feront pas une remontada (vaine la saison passée) tous les ans.

- PIERRICK ILIC-RUFFINATTI Egiziano prêté à Nice

Dans les faits, les Toulonnais ne sont toujours “qu’à” quatre longueurs du top 6. Mais la réalité n’est pas aussi simple : dans un championna­t où dix petits points séparent le 12e du 3e, et au sein duquel – hormis Toulouse et le Stade Français qui ont pris une légère d’avance – dix équipes bataillent pour les quatre places de barragiste­s, le RCT n’est pas franchemen­t en bonne posture.

« On n’est pas à 15 points du 7es »

Pourtant, au moment d’évoquer une éventuelle inquiétude, hormis Jeremy Sinzelle, qui avait reconnu avant Bayonne, que Toulon était « très mal classé », quasi tous les acteurs répondent à l’unisson qu’il n’y a pas le feu au lac. « Nous, les joueurs, on n’évoque pas le classement. Car on est 8es mais pas à 15 points du 7e, ni à 30 du 6e. Les équipes sont proches et si on pense trop au classement, on se trompe », expliquait Sergio Parisse, en conférence de presse. L’argument utilisé est alors toujours le même : il reste douze rencontres à disputer. Or l’an passé, ce même

RCT avait réalisé une remontée fantastiqu­e (grâce à neuf victoires lors des douze dernières journées) pour passer de la dernière place, en février, à une possible qualificat­ion au printemps.

« On l’a presque fait l’an passé, mais... »

Mais, d’une part, l’énergie utilisée pour réaliser cette vaine remontada avait fini par coûter cher aux Toulonnais dans le sprint final (en finale de Challenge Cup et lors de la 26e journée au Racing 92). Et, d’autre part, n’est-ce pas périlleux de s’appuyer sur l’argument du “on sait qu’on est capable de le faire”, comme si tout allait se régler au retour des beaux jours ? « Je n’ai pas peur car je sais qu’on n’est pas loin du compte. Maintenant, on doit s’interdire de perdre les rencontres qui arrivent, affirmait, de son côté, Cheslin Kolbe. On doit escalader le classement, se replacer et entrer dans le top 6. On l’a presque fait l’an passé, mais ça ne passera pas chaque saison... Alors je ne peux pas dire que c’est inquiétant, mais on sait qu’on doit vite gagner. »

Car, même si c’est à la fin du bal qu’on donne son cachet à la troupe, les protégés de Pierre Mignoni et de Franck Azéma de la rade seraient quand même bien avisés de ne pas s’en remettre à un exploit (vain l’an passé). Réagir dès Brive, donc,

BRIVE : Vanaï (cheville), Japaridze (genou), Da Silva (ischios), Van Eerten (main), Kunavula (genou), Bruni (pied), Carbonneau (ischios), Sanchez (commotion), Olding (cervicales), Galletier (péroné), Bitunyiata (épaule), Tirefort, Laranjeira (genou). TOULON : Fresia (cheville), Gros (bras), Setiano (mollet), Du Preez (cheville), Rabut (cheville), Nayacalevu (genou), Villière (cheville). avant que le top 6 ne prenne définitive­ment l’autoroute en direction, de Bordeaux, de Bayonne ou de La Rochelle...

Alors qu’il compte 5 points de retard à la trêve sur les places qualificat­ives en phases finales, le Stade Niçois se renforce. Le club a annoncé la signature du jeune Clément Egiziano (21 ans, 1m83, 100kg) en provenance de Toulon. Capable d’évoluer troisième ligne, centre et ailier, le Varois de naissance possède la particular­ité d’avoir marqué un essai lors de sa première et unique apparition en Top 14, face au Stade Toulousain.

« Je suis content de signer à Nice car c’est un bon club de Nationale, avec de

Classement :

TOP 14

Pts J G N P D B l’ambition et un groupe hyper intéressan­t.Jesuisvenu­pourm’épanouir et apporter ce que je peux au club. Le championna­t a l’air très rude, j’entends beaucoup de belles choses à son sujet, avec un rugby alliant contact et vitesse », confie-t-il. Polyvalent, explosif et généreux dans le don de soi, le jeune joueur tentera d’aider son nouveau club à se mêler à la lutte pour la montée.

S.M.

 ?? ?? Depuis le début du millénaire, Toulonnais et Brivistes se sont affrontés à trente et une reprises pour : un match nul, quinze victoires corrézienn­es et… quinze victoires varoises. Ce parfait équilibre devrait, sauf score de parité, être bouleversé ce soir.
Même lorsque Brive était dans la tempête, au plein coeur de l’automne, Marcel Van der Merwe, lui, tenait la barre. Car, malgré la mauvaise santé corrézienn­e, l’ancien Toulonnais s’est montré sous un très bon jour depuis le début de saison, se rappelant à ses belles années varoises (de 2016 à 2020) où il s’était imposé comme l’un des meilleurs droitiers du championna­t français.
Depuis le début du millénaire, Toulonnais et Brivistes se sont affrontés à trente et une reprises pour : un match nul, quinze victoires corrézienn­es et… quinze victoires varoises. Ce parfait équilibre devrait, sauf score de parité, être bouleversé ce soir. Même lorsque Brive était dans la tempête, au plein coeur de l’automne, Marcel Van der Merwe, lui, tenait la barre. Car, malgré la mauvaise santé corrézienn­e, l’ancien Toulonnais s’est montré sous un très bon jour depuis le début de saison, se rappelant à ses belles années varoises (de 2016 à 2020) où il s’était imposé comme l’un des meilleurs droitiers du championna­t français.
 ?? (Photo Frank Muller) ?? Une défaite à Brive éloignerai­t un peu plus le RCT du top 6 et contraindr­ait ce dernier à l’exploit d’ici la fin de la saison. L’an dernier, malgré une belle remontada, ce n’était pas passé...
(Photo Frank Muller) Une défaite à Brive éloignerai­t un peu plus le RCT du top 6 et contraindr­ait ce dernier à l’exploit d’ici la fin de la saison. L’an dernier, malgré une belle remontada, ce n’était pas passé...
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