Monaco-Matin

Père Sangès : « Je n’ai rien contre les pauvres et les migrants »

- L. B.

« Il faut faire une distinctio­n entre le bénévolat et le travail. En tant que curé de la paroisse, j’ai toujours toléré le bénévolat de Christophe, c’est dans sa nature et c’est très bien, même si ce n’est pas profession­nel, qu’il est un peu seul et que les paroissien­s n’ont pas les aptitudes pour faire cela », entame le père Frédéric Sangès.

« Un État de droit »

Sollicité, l’homme d’Église a donné rendez-vous dans un café de la place Garibaldi. Il comprend l’émotion : « Christophe, qui contrairem­ent à ce que les gens disent n’est pas sacristain mais factotum (1), est convoqué pour des raisons profession­nelles et des faits graves. » Lesquels ? « Je n’ai pas le droit de vous le dire : c’est le droit du travail et je manquerais de respect à Christophe si je vous le révélais. »

Le curé poursuit : « À aucun moment, j’ai dit que j’allais le mettre à la porte, ni lui, ni Flora, ni quiconque. Je n’ai rien contre les pauvres et les migrants. Christophe est convoqué pour que je l’écoute, que j’éclairciss­e certains points avec lui et qu’on trouve des solutions. Ne croyez pas que cela ne me fait pas quelque chose, mais on a dû en arriver là. Quand on lui dit les choses, il n’entend pas. On est religieux, certes, mais je dirige la paroisse et il faut que j’exerce une certaine autorité. On est dans un État de droit et il faut rester dans l’État de droit. »

Contacté, l’Évêché affirme que cette affaire dépend uniquement de la paroisse et qu’elle n’a pas à s’en mêler.

1. Personne qui s’occupe un peu de tout, et en particulie­r des travaux mineurs : un véritable homme à tout faire.

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