Meurtre de Molka : le mari arrêté, où sont les enfants ? St-Raphaël
Le conjoint de la mère de famille retrouvée morte à fin décembre a été blessé lors de son interpellation en Seine-Saint-Denis.
Face à son comportement menaçant, ils n’ont eu d’autre choix que d’ouvrir le feu. Samedi, vers 19 heures, les hommes de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) ont investi l’appartement de Pierrefitte-surSeine (en Seine-Saint-Denis) dans lequel le principal suspect du meurtre de Molka Hadaji était caché. En quelques instants, les policiers ont mis un terme à la cavale de ce Tunisien de 39 ans suspecté par la justice d’avoir tué son épouse âgée de 31 ans dans leur domicile familial situé au quatrième étage d’un immeuble paisible du quartier du Petit Défend, à Saint-Raphaël.
Armé lors de son arrestation
Depuis la découverte du corps de la mère de famille, le 24 décembre dernier à l’intérieur de l’appartement, le mari était introuvable, tout comme les trois enfants du couple (âgés d’un, six et sept ans). Samedi soir, au moment de son interpellation par les policiers, le trentenaire (qui avait quitté le département du Var en train sous une fausse identité dès le 20 décembre dernier) était en présence de deux autres personnes dans l’appartement de région parisienne. « Il (le suspect, Ndlr) les a accueillis en les menaçant avec une arme de poing, a expliqué hier le Procureur de Draguignan Patrice Camberou. Il a continué à les menacer en criant Allah akbar ».
Les policiers ont dû ouvrir le feu à deux reprises. Le suspect a été blessé à la main et au niveau de la jugulaire. Des blessures qui ont nécessité son hospitalisation.
Les deux autres personnes qui étaient présentes à ses côtés ont également été arrêtées, tout comme une dernière, qui n’était pas présente dans le logement. Quant aux trois enfants du couple, ils n’avaient toujours pas été retrouvés hier soir, ce qui ne manque pas de susciter des inquiétudes à Saint-Raphaël, où ils étaient scolarisés et où la famille vivait.
La piste d’un suicide envisagée dans un premier temps
Le 24 décembre dernier, c’est à la suite d’une alerte lancée par des proches de Molka (qui s’inquiétaient de ne plus recevoir de nouvelles depuis plusieurs jours) que les pompiers avaient découvert le corps sans vie de la jeune femme tunisienne. Dans un premier temps, la piste d’un suicide avait été envisagée en raison de la présence de médicaments à proximité de sa dépouille. Mais un examen effectué par un médecin légiste avait relevé la présence de marques de violences (et notamment de strangulation), ce qui avait conduit le parquet de Draguignan à confier à la police judiciaire de Toulon une enquête pour homicide volontaire. Quelques jours plus tard, une autopsie effectuée à l’institut médicolégal de Marseille avait confirmé l’homicide.