Encadrer les influenceurs : trois semaines pour donner son avis
Un code de bonne conduite pour les influenceurs, pour les empêcher de duper leurs fans sur les produits qu’ils promeuvent : c’est le projet du gouvernement, qui a annoncé hier l’ouverture jusqu’à fin janvier d’une consultation publique.
Des polémiques, parfois suivies d’amendes, éclatent régulièrement sur les pratiques des influenceurs, qui ne révèlent pas toujours les relations qui les lient à certaines marques. Nabilla Benattia-Vergara a par exemple payé 20 000 euros d’amende pour avoir fait, en 2018, la promotion de services boursiers sur Snapchat sans mentionner qu’elle était rémunérée pour cela.
150 000 personnes
Le ministère de l’Économie avait annoncé le 9 décembre le principe de cette consultation publique, à l’issue d’une table ronde avec des représentants de ce secteur en plein boom, qui plaide de son côté pour l’autorégulation.
« Vous êtes des millions à consulter leurs avis, leurs recommandations dans le domaine de la mode, du sport, de la beauté, des voyages. Ils jouent donc un rôle dans notre vie quotidienne. Ça leur donne une responsabilité particulière », a déclaré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à propos des 150 000 influenceurs que compte le pays.
« L’immense majorité d’entre eux respecte évidemment les règles. Mais il y a aussi certaines arnaques ou parfois tout simplement certains oublis. On oublie de dire qu’on a été payé pour recommander tel produit, tel site ou tel voyage », a-t-il ajouté dans une vidéo publiée sur le site de la consultation. « Ce sont ces écarts, ces manquements, parfois ces tricheries que nous voulons corriger. »
Onze mesures envisagées
La consultation, accessible jusqu’au 31 janvier, « permettra à tous les Français qui le souhaitent de s’exprimer sur 11 mesures réparties en quatre thématiques », a-t-il précisé : les droits et obligations des influenceurs, la propriété intellectuelle, la protection des consommateurs et la gouvernance du secteur.