Tué à Vélo Bleu à Nice :3ans de prison pour le motard
Une tragique collision s’était produite la nuit du 4 juillet 2020 boulevard Risso à Nice. La justice vient de condamner l’imprudent et inconscient motard.
Benjamin Marro, 32 ans, était un sportif accompli, champion de beach-volley, un garçon très apprécié à Nice. Sa vie s’est interrompue vers 1 h 30 du matin, le 4 juillet 2020, boulevard Risso à Nice, alors qu’il rentrait chez lui à Vélo Bleu. Celui qui l’a percuté au guidon d’une puissante moto a été reconnu coupable d’homicide involontaire et condamné hier. Benjamin Marro venait de démarrer au feu de la rue Barla et se dirigeait vers le quartier Pasteur. Aymeric C., un plombier de 25 ans, au guidon d’une Kawasaki, se défiait avec un ami et roulait beaucoup trop vite. Selon l’enquête de la brigade accident de la police, ils ont fait une queue de poisson à un inconnu à scooter puis accéléré à nouveau. Benjamin Marro a-t-il fait un écart en entendant le vrombissement des grosses cylindrées dans son dos ? Un enregistrement vidéo visionné lors du procès en correctionnelle n’a pas permis de confirmer ou d’infirmer les déclarations d’Aymeric C. Les deux motos l’ont dépassé à gauche et à droite. Aymeric C. a percuté de plein fouet le cycliste qui a été projeté sur une voiture en stationnement.
« Le cycliste a entendu mon collègue. Il s’est déporté. J’arrivais trop vite, j’ai freiné aussi fort que je pouvais, j’ai glissé et on s’est encastré dans la voiture », témoigne le prévenu, à côté de son conseil, Me Bernard Sivan. « Vous estimiez votre vitesse à combien ? », interroge le président Christian Legay. « 60 mais je crois qu’ils l’ont estimé à 75. »
Moto saisie, permis annulé
À l’arrivée des secours, il n’y avait plus rien à faire. Benjamin Marro a été tué sur le coup. Une patrouille de la police municipale qui passait par là a pu vérifier que le responsable de l’accident n’était pas sous l’influence de l’alcool ou des stupéfiants.
Les proches de la victime, inconsolables, soutenus par Me Eric Borghini, attendaient une condamnation du responsable de cette mort absurde. Ils l’ont obtenue hier. Aymeric a été reconnu coupable d’homicide involontaire par un manquement à une obligation de prudence. Il a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis. Il devra rencontrer dans les jours à venir un juge d’application des peines pour connaître les modalités d’exécution de son année de prison.
Sa moto a été confisquée. Son permis a été annulé avec une interdiction, pendant un an, de se présenter à l’examen. « Rien ne ramènera mon fils », confiait une mère en pleurs à la sortie du tribunal.
Les dommages et intérêts feront l’objet d’un autre débat devant la chambre des intérêts civils dans quelques mois.