AS MONACO / APRÈS LE NUL À LORIENT (2-2) Gommer les dernières failles
L’impact des entrants à l’image de Jakobs et Ben Yedder, la réaction collective pour arracher un point et une équipe qui s’est procuré des opportunités. À Lorient, Monaco a fait beaucoup de bonnes choses et aurait pu (dû) l’emporter sans les trois transversales touchées. Philippe Clement est plutôt lucide lorsqu’il juge que son équipe «va prendre des points » si elle « continue de jouer » comme elle l’a fait en Bretagne. Reste quelques paramètres à régler pour chatouiller les chevilles marseillaises et lensoises ancrées sur le podium, à cinq et sept points : la gestion des transitions et des coups de pied arrêtés défensifs. Monaco encaisse peu de buts sur attaques placées. En place, son bloc est cohérent. Mais les Rouge et Blanc ne parviennent pas à combler ces dernières lacunes qui ne datent pas d’hier. Grâce au positionnement de Camara et Fofana ou les sorties autoritaires de Maripan, l’ASM a « freiné beaucoup de transitions » (Clement) mais cela a été surtout valable en première période. Le Fée, Ouattara ou Moffi ont créé le déséquilibre après la pause. « On n’a pas toujours bien contrôlé mais c’est une force de Lorient, il ne faut pas l’oublier », a disséqué le Belge, qui a reconnu un déficit physique concernant les phases statiques. « On n’a pas beaucoup de joueurs avec une force naturelle », a-t-il confié.
Embolo : « Il ne faut pas avoir peur »
Cela ne doit pas empêcher ses garçons d’être plus agressifs et de prendre leurs responsabilités. Monaco défend en zone, le coach expliquait début septembre, avant la réception de Lyon, qu’il s’agissait de la meilleure option en s’appuyant sur les travaux de scientifiques, mais ses joueurs subissent les courses adverses ces derniers mois. En ce moment, c’est au premier poteau que le bât blesse. Et Lorient a gonflé la liste des équipes ayant marqué sur corners ou coups francs face au club princier (PSV, Troyes, Nantes, Trabzon, Lille, Marseille, Auxerre, Rodez). En ajoutant les penaltys, l’ASM a encaissé 17 buts sur 39 à l’issue d’une phase arrêtée toutes compétitions confondues cette saison (6 corners, 6 coups francs et 5 penaltys). Ce souci était déjà apparu sous l’ère Niko Kovac (2020-2021), mais Breel Embolo ne s’affole pas. « Il ne faut pas tomber dans une spirale et avoir peur de ces phases-là, demande le Suisse. On doit les aborder avec beaucoup de confiance et d’expérience. Sur le but de Ouattara, Lorient a mis un ballon difficile dans la surface. C’est énervant de prendre ce but parce qu’on maîtrisait la partie. On vient de prendre deuxtrois buts inutiles, c’est vrai, mais on a déjà montré qu’on savait défendre sur ces situations. On sait qu’on peut s’améliorer et on communique beaucoup entre nous. C’est un processus. L’an dernier, l’ASM marquait peu sur phases arrêtées et on est aujourd’hui l’une des meilleures équipes dans ce secteur. »