« De l’espoir et de la force »
aux gens de travailler jusqu’à ce qu’ils n’aient plus la condition physique. »
Le cortège s’étire à présent sur 2 kilomètres à travers Nice. Coloré. Bruyant. Mais calme. Dans cette mobilisation générale, les bataillons de FO et de la CFDT suivent celui, majoritaire, de la CGT.
La CGT, la mère de Noé yamilité. Ce lycéen défile drapeau à la main, l’expérience de sa grand-mère en tête : « À 67 ans, elle me dit qu’elle avait mal de partout quand elle a pris sa retraite. »
Noé a invité Simon, 16 ans lui aussi, à sa première manif. « Nous aussi, on veut avoir une retraite et en profiter, confie Simon. Mon père est parti à la retraite à 65 ans. Il est mort un an après. Je suis dans un lycée professionnel, j’apprends la mécanique, j’ai déjà commencé à travailler. Mon travail sera pénible. Noé m’a invité à venir mais je serais passé de toute façon. » 13 h. La tête du cortège arrive devant la gare Nice-Thiers. Terminus pour ce premier round social. « Une manif très réussie, avec pas mal de gens qui sortent dans la rue pour la première fois », salue Robert Injey, responsable du PCF Nice. Mention spéciale pour les jeunes - – « Ils sont inquiets ».
Trois étudiantes de 19 ans, en colocation, ont défilé côte à côte. Une première pour deux d’entre elles. « C’est impressionnant de voir tout le monde marcher ensemble. Je trouve ça beau. Ça donne de l’espoir et de la force ! » Elles ont reçu le soutien des parents, senti les regards bienveillants autour d’elles. Elles sont prêtes à rempiler. « Que ce soit pour le climat ou les retraites, c’est pour notre futur qu’on se bat. »
CHRISTOPHE CIRONE
ET OLIVIER SCLAVO