Grasse est
Les hommes de Loïc Chabas ont offert un spectacle de haut niveau, dominant Rodez dans le jeu. Mais l’aventure s’est terminée aux tirs au but. Rageant.
Cruel. Le sort a été bien cruel hier soir pour le Racing Club Pays de Grasse. Les hommes de Loïc Chabas ne pouvaient guère faire mieux si ce n’est marquer ce petit but qui aurait libéré tout un stade, toute une ville. Hélas, il était écrit que les poteaux et le portier ruthénois allaient fermer brutalement la porte d’une belle aventure. Mais quel match des coéquipiers d’Ako ! Les Grassois sont passés si près du bonheur. Ils avaient le tir au but de la qualification. Raté par le malheureux Souda... Avant d’en arriver à cette dramatique issue, la rencontre a enchanté un pu
blic sous le charme.
« Se libérer, prendre plaisir et jouer son va-tout sans rien regretter. » Des mots que les joueurs du RCPG n’ont pas galvaudés hier soir face à Rodez. Pressing haut, courant comme des morts de faim sur tous les ballons, les Grassois ont fait honneur à la Coupe de France.
Une première période dominée par les locaux avec des occasions qui auraient pu faire mouche.
Des occasions à gogo
Camara trouve Cibois et le poteau sur une tête vicieuse (14’) puis Souda voit son tir dévié par le portier ruthénois dans un bon soir (20’).
Les joueurs du Racing ne se découragent pas. Au contraire, avec un coeur gros comme ça, ils poussent encore et Puel, trouvé en profondeur, ne cadre pas (35’). La domination est totale face à une formation de Rodez multipliant les erreurs techniques. Il ne manque qu’un but pour enflammer un stade chaud bouillant.
Même scénario pour la deuxième période avec de nouvelles occasions mais ce diable de Cibois était en feu. Sans parler de ses poteaux. Si Medjian sauve les siens sur la ligne (58’) sur une tête ruthénoise, c’est Grasse qui a la possession. Que dire de la « patate » envoyée par Ako sur un 2e ballon qui se fracasse sur le poteau ? Énorme (62’). Badalassi, tout juste entré, trouve, lui, l’angle de la cage (70’), le 3e poteau pour les locaux ! Puis le même Badalassi n’est pas loin d’assommer la formation de Ligue 2 sur un tir bien stoppé par Cibois sur une reprise de volée un peu trop molle dans les arrêts de jeu (90’+4). Grasse est resté muet mais méritait largement mieux. La loterie des tirs au but n’est pas favorable aux coéquipiers de Gueye. Pourtant à 3 tirs au but à 2, Souda peut qualifier son équipe. Hélas, ce n’était définitivement pas le soir des Grassois sur leur synthétique de La Paoute. Boissier marque et qualifie Rodez pour les 8es. La déception est énorme. Le coup est difficile à digérer, les visages sont marqués, quelques larmes perlent. Les regrets sont éternels pour de valeureux Grassois qui ont tout donné et même plus. En vain.