Monaco-Matin

Wesley Williams ,un monocyclis­te au sommet

Le jeune américain étonne dans ce 45e Festival du cirque de Monte-Carlo avec son numéro où il manie son monocycle à plus de 10 mètres au-dessus de la piste, un record mondial.

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Il est l’Américain de cette 45e sélection. Et probableme­nt celui qui donne le plus de frayeurs aux spectateur­s. Perché sur son monocycle, Wesley Williams, 25 ans, traverse le chapiteau à plus de 10 mètres de hauteur comme une promenade de santé. 10 mètres 55 exactement comme l’atteste son record du monde homologué hier soir au Guinness Book dépassant son précédent score enregistré le 29 décembre dernier, à 9,71 mètres audessus du sol. Une renommée qui a valu à l’homme qui a chevauché le plus haut monocycle du monde, son ticket pour le Festival de Monte-Carlo.

« C’est un réel honneur d’être ici pour moi qui ne vient pas d’une famille de cirque. On m’a offert un monocycle pour Noël l’année de mes six ans. Ma mère pensait que c’était une phase et que ma passion pour cet objet allait passer, elle n’est jamais passée. Depuis cette époque, j’ai toujours rêvé de venir au Festival. Je disais à ma mère : ‘‘Je veux aller à MonteCarlo !’’. Elle ne savait même pas de quoi je parlais ».

Une chute qui aurait pu être fatale

Wesley a fait ses classes, apprivoisé son engin, et s’est fait connaître dans plusieurs shows de télévision aux États-Unis, en Europe et même en Australie. Donnant à chaque fois des frayeurs aux spectateur­s. Sa peur lui, il l’a vue en face l’an dernier, chutant lors d’une représenta­tion d’une hauteur de 8,5 mètres pour échouer sur le sol. Un accident qui le laisse polyfractu­ré. « Je me suis tout cassé : mes deux pieds, mes deux chevilles, mon dos. J‘ai passé quatre mois dans une chaise roulante et la seule chose que je redoutais, c’était de perdre l’opportunit­é de pouvoir jouer ici, sous le chapiteau de Monaco ».

L’histoire, heureuseme­nt pour lui, ne s’est pas déroulée ainsi. «Le soir de la première du Festival, ça a été pour moi un énorme soulagemen­t quand le public s’est levé pour m’applaudir. Pas seulement parce que c’était un rêve d’être ici, mais parce que la route n’a pas été facile ». La preuve que le cirque n’est pas un spectacle comme les autres.

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(Photos Jean-François Ottonello) La jeune américain tente un record du monde chaque soir.

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