Monaco-Matin

Le club de tir de La Turbie retrouve enfin ses adhérents

Après avoir fermé ses portes, contraint et forcé, durant cinq ans, le stand de tir de La Turbie a rouvert il y a une quinzaine de jours, pour le plus grand plaisir de tous.

- Sans aucun doute. ANNE-SOPHIE COURSIER acoursier@nicematin.fr

Un bâtiment flambant neuf. Certaineme­nt le plus beau et le plus moderne du départemen­t, c’est ainsi qu’a qualifié le maire de La Turbie, Jean-Jacques Raffaele, le nouveau stand de tir. « Le nouveau site est sans commune mesure avec l’ancien. »

Sur un terrain de Peille

Délocalisé à la suite de l’implantati­on du nouveau centre de performanc­e et d’entraîneme­nt de l’AS Monaco en juin 2018 à l’endroit même où se trouvait le club de tir, ce dernier n’a pas trouvé tout de suite sa nouvelle place. Au grand regret de son président et des 150 adhérents qui ont dû patienter un peu plus de quatre ans, au lieu d’un an et demi prévu initialeme­nt. Dans le bail emphytéoti­que du terrain turbiasque, l’AS Monaco s’engageait à reconstrui­re le stand de tir initialeme­nt sur le même site. Cependant, pour des raisons techniques, cela s’est vite avéré impossible. Il a donc fallu trouver un autre endroit pour poser le club, ce qui n’a pas été une mince affaire. C’est finalement sur la commune de Peille que le bâtiment a trouvé sa place (lire ci-contre).

La page est aujourd’hui tournée. Depuis samedi 14 janvier, 8 heures, les adhérents ont pu retrouver le chemin de leur club. « C’était notre cadeau de Noël, sourit Robert Bossolini, président de la section tir de l’ASCT. Nous avons eu les clefs le 24 décembre. »

Le poste à 50 mètres

Pour autant, le stand ne pouvait rouvrir ses portes aussitôt. Il a fallu se retrousser les manches et l’aménager. « Il a été livré brut, c’était à

nous à tout poser. » En plus d’installer et d’aménager l’armurerie et le club house, les bénévoles ont dû aménager les 10 emplacemen­ts pour le tir à 25 mètres pour les armes de poing et les 20 pas de tir pour le 10 mètres à air comprimé. « C’est nous qui posons tout de A à Z : les cibles, les rideaux, les tables, les moteurs, les fils… Ce qui demande beaucoup de temps, de rigueur, de savoir-faire et de précision. » Des aménagemen­ts qui rentrent dans un cadre technique très strict. Rien ne peut être laissé au hasard. Il y va de l’homologati­on accordée par la Fédération française de tir. « Nous

l’avons évidemment obtenue avant d’ouvrir les portes. »

« Aujourd’hui, il reste du travail puisque nous devons encore aménager les 8 emplacemen­ts pour le poste à 50 mètres. »

Ces emplacemen­ts sont réservés aux armes de poing et aux carabines 22 long rifle. « Cette discipline est plus contraigna­nte et moins prisée, c’est pour cette raison que nous l’aménageons en dernier. »

La capacité du club reste identique. Et le nombre d’adhérents limité (lire ci-dessous). « Aujourd’hui, nous bénéficion­s d’une infrastruc­ture flambant neuf, se ravit le président. Il y a un accès pour les personnes à mobilité réduite grâce à un ascenseur. »

Un véritable travail a été réalisé quant à l’insonorisa­tion, notamment pour protéger l’environnem­ent. « Nous possédons aussi une très belle salle de réunion pour nous rassembler et tenir nos formations, avec une vue exceptionn­elle. » Et même époustoufl­ante puisqu’elle embrasse tout Monaco, les caps de Roquebrune, Ferrat et d’Antibes au fond. « Un lieu enthousias­mant pour nos tireurs ! »

 ?? (Photos A.-S. C.) ?? L’ancien club de tir se nommait Carlo Barbieri, du nom de celui qui a fondé le stand de tir en 1979. Le nouveau bâtiment, lui, n’a pas encore été baptisé. Le nom devrait faire l’objet d’une concertati­on.
(Photos A.-S. C.) L’ancien club de tir se nommait Carlo Barbieri, du nom de celui qui a fondé le stand de tir en 1979. Le nouveau bâtiment, lui, n’a pas encore été baptisé. Le nom devrait faire l’objet d’une concertati­on.

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