Finalement, qui ne partira pas à la retraite à 64 ans ?
La réforme prévoit un départ à la retraite « anticipé » pour certaines catégories de personnes et professionnelles. Ainsi, les métiers pénibles, certains fonctionnaires ou encore ceux qui ont eu des carrières longues pourront partir plus tôt.
Les carrières longues
Les personnes qui remplissent les conditions actuelles du dispositif carrières longues pourront continuer de partir deux ans avant l’âge légal, soit à 62 ans au lieu de 64 ans. Concrètement, cette mesure vise les personnes qui ont démarré très tôt leur vie professionnelle, celles qui ont débuté avant 20 ans. Les personnes qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans. Et les personnes qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans.
De cette manière, personne ne sera « obligé de travailler plus de 44 ans », selon le gouvernement.
Personnes en situation d’invalidité ou d’inaptitude, travailleurs handicapés
Pour les personnes en situation d’invalidité ou d’inaptitude, rien ne change. Elles pourront partir à 62 ans avec une retraite à taux plein. Les travailleurs handicapés pourront, eux aussi, partir à la retraite plus tôt, à savoir dès 55 ans. Idem pour les travailleurs exposés à l’amiante : eux pourront partir dès 50 ans. Pour les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, le départ est fixé à 62 ans.
Idem pour les salariés exerçant des métiers dits « pénibles ».
Certaines catégories de fonctionnaires
Chez les fonctionnaires, les « catégories actives » englobant les policiers, pompiers et aidessoignantes, conserveront leur droit à un départ anticipé, compte tenu de leur « exposition aux risques ». Mais leur âge de départ est repoussé de deux ans. Concrètement, les pompiers, policiers ou infirmières pourront faire valoir leurs droits à la retraite à 54 ou 59 ans selon le métier exercé, contre 52 et 57 ans actuellement. Selon les chiffres de l’administration, en 2021, l’âge moyen de départ à la retraite s’élevait à 62,5 ans pour les agents de la fonction publique d’Etat et territoriale, et à un peu plus de 61 ans dans la fonction publique hospitalière.
Où « la clause du grand-père » s’applique-t-elle ?
Pour les anciens salariés des régimes spéciaux (RATP, EDF) embauchés avant l’entrée en vigueur de la réforme, la « clause du grand-père » continuera de s’appliquer et ils pourront partir plus tôt, comme prévu.
Cette réforme ne concernera que les nouveaux embauchés des régimes spéciaux qui basculeront sur le régime général.