Une grosse force de frappe
Déjà bien armés, les Monégasques vont disposer d’une munition supplémentaire avec le retour de blessure de Kevin Volland. En attaque, les places sont de plus en plus chères.
Après trois semaines d’absence en raison d’une lésion à une côte, Kevin Volland devrait sauf rechute être dans le groupe qui se déplacera au Vélodrome, demain, pour tenter de revenir à deux points de l’OM et du podium. Il viendra renforcer un secteur offensif qui fonctionne déjà très fort à l’image du festival 7-1 contre Ajaccio lors de la dernière journée. En manque logique de rythme, l’Allemand ne postule pas à une place de titulaire, lui qui selon Philippe Clement « reste encore en dessous des autres joueurs physiquement. Il a été forfait pendant trois semaines. Il a joué une mitemps en amical contre Nice la semaine dernière. Mais on doit penser à ce qui est le mieux pour Marseille. C’est quelqu’un qui travaille très dur pour revenir », explique le Belge, très heureux de voir l’infirmerie être désormais vide, grâce au gros travail de son staff à qui il a promis d’offrir des bouteilles de champagne pour chaque semaine sans blessés. Le retour de Kevin Volland offre en tout cas une alternative de plus dans un secteur où le coach monégasque
n’en manquait déjà pas, quand les solutions sont plus limitées en défense et au milieu de terrain. Surtout pas en ce moment alors que Ben Seghir est en pleine éclosion et qu’Embolo et Ben Yedder tournent à plein régime. Si on omet Myron Boadu, qui part de trop loin dans la hiérarchie, il y a désormais
quatre titulaires potentiels (voire cinq avec Akliouche) pour deux petites places seulement dans le 4-4-2. Une abondance de biens qui ne pose aucun problème à Philippe Clement, malgré des choix de moins en moins évidents à faire.
« Ce sont des points positifs, pas des problèmes. Quand tu as un effectif où neuf ou
dix joueurs offensifs ont marqué, c’est un avantage. Wissam (Ben Yedder) a inscrit trois buts en 70 minutes contre Ajaccio, Embolo deux buts en 30 minutes. Tous les joueurs répondent présents quand ils rentrent. Cela nous permet d’être performants offensivement sur l’ensemble du match », assure l’entraîneur monégasque.
L’attaque la plus régulière d’Europe
Son challenge ? Gérer tout ce beau petit monde, les ego et la confiance sans barrer non plus la progression de Ben Seghir et autres jeunes talents. Le programme particulièrement périlleux du mois de février, où les matchs (7) et les défis (réceptions du PSG et de Nice, 16es de finale de la Ligue Europa...) seront nombreux, devrait l’y aider. Il faudra être d’attaque et cela tombe bien, car dans ce domaine peu d’équipes rivalisent avec la force de frappe monégasque. Deuxième meilleure attaque
de L1 derrière le PSG, l’ASM a été l’équipe de la phase aller la plus efficace devant les cages avec 18 % de tirs convertis en but et 47 % de frappes qui terminent dans le cadre. Elle est aussi celle qui a marqué le plus de la tête (10), de l’extérieur de la surface (6) et surfe désormais sur une série record dans les cinq grands championnats de 29 matchs consécutifs avec au moins un but inscrit.
Des statistiques qui ne trompent pas : à Monaco, plus qu’ailleurs, la meilleure défense, c’est l’attaque.