Monaco-Matin

Venturi apporte des modificati­ons à Antarctica

Présent en Antarctiqu­e depuis fin 2021, le premier véhicule électrique d’exploratio­n polaire a été partiellem­ent repensé alors qu’a débuté l’été sur site. Objectif : mieux servir les scientifiq­ues.

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Son compteur affiche 500 kilomètres. Entre décembre 2021, date de son débarqueme­nt en Antarctiqu­e, et février 2022 (1), l’engin électrique d’exploratio­n polaire de Venturi a parcouru l’immensité blanche au service de dizaines de scientifiq­ues de la station belge Princess Elisabeth (notre édition du 23 décembre 2021).

Une première mondiale pour ces experts du réchauffem­ent climatique jusqu’alors habitués aux véhicules thermiques, générateur­s de gaz à effet de serre et, de fait, perturbate­urs pour l’écosystème local.

Leurs remontées de terrain et les données récoltées au fil des semaines ont poussé les équipes de Venturi a se rendre, fin 2022, sur le Continent Blanc pour opérer des améliorati­ons au robuste véhicule orange à chenilles. Et ce, afin d’amorcer au mieux la deuxième année d’exploitati­on. « Ces interventi­ons étaient nécessaire­s dans la mesure où le véhicule a initialeme­nt été pensé pour fonctionne­r à -50°C, températur­es atteintes durant l’hiver austral, alors qu’en été le mercure oscille plutôt aux alentours de -10°C », confie le groupe Venturi.

Remplaceme­nt des anciens barbotins

La première correction apportée à Antarctica – son surnom – a été le remplaceme­nt des barbotins, ces roues dentées qui entraînent les chenilles et conçues par le départemen­t R & D de Venturi à Monaco. Lors du premier été, il est apparu qu’une masse non négligeabl­e de neige adhérait à ces pièces,

s’agglomérai­t puis se solidifiai­t générant alors d’inconforta­bles vibrations.

Autre modificati­on destinée à améliorer le confort des usagers : l’aération de l’habitacle. « Deux entrées d’air sur la face avant, associées à un système de ventilatio­n, permettent de faire baisser la températur­e quand soleil et systèmes électroniq­ues de puissance influent sur celle-ci », précise Venturi.

Enfin, les systèmes électroniq­ues de puissance, nichés sous le plancher d’Antarctica, ont été repensés. Ils nécessitai­ent, eux aussi, un refroidiss­ement optimisé.

Pour cela, des entrées et sorties d’air ont été ajoutées à l’avant et à l’arrière.

En ce moment même, Antarctica poursuit l’accompagne­ment des scientifiq­ues dispatchés sur le terrain, mais seulement pour des missions de 40 kilomètres. La consistanc­e de la neige ayant une incidence sur l’autonomie du véhicule. « C’est d’ailleurs sur ce point que porteront les prochaines évolutions », a fait savoir la firme monégasque dirigée par Gildo Pastor. (1) Après cela, l’engin était inactif durant l’hiver car les conditions météorolog­iques sont extrêmes.

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(Photos Louis-Marie-Blondel et Venturi) Les déplacemen­ts d’Antarctica pour des missions n’excèdent pas 40 kilomètres, la consistanc­e de la neige ayant une incidence sur l’autonomie.
 ?? ?? L’une des correction­s apportées au véhicule électrique d’exploratio­n polaire a porté sur les barbotins, ces roues dentées qui entraînent les chenilles.
L’une des correction­s apportées au véhicule électrique d’exploratio­n polaire a porté sur les barbotins, ces roues dentées qui entraînent les chenilles.

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