La Russie fustige les propos de Macron
La diplomatie russe a jugé « absurde » que le président français puisse dire que les livraisons d'armes à l'Ukraine ne constituent pas une escalade.
C «’est absurde ». La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a critiqué le président de la république, Emmanuel Macron, après ses propos au sujet des livraisons d'armes à l'Ukraine : « Cela ne constitue pas une escalade », avait-il déclaré. « Le président français est-il vraiment certain que des livraisons d'armes lourdes, d'avions au régime de Kiev ne mèneront pas à une escalade de la situation ? », a-t-elle ajouté. « Je n’arrive pas à croire qu'il s'agit là de la logique d’un adulte », a-t-elle lâché. La diplomate était interrogée sur des propos d’Emmanuel Macron tenus lundi au sujet d'éventuelles livraisons d'avions de chasse à l'Ukraine. Il avait souligné que chaque décision de livraisons d'armements devait répondre à des « critères », notamment que cela ne « soit pas escalatoire » et « pas de nature à toucher le sol russe ». « Par définition, rien n’est exclu », avaitil ajouté.
La Russie met en garde Israël
La France a annoncé mardi qu'elle allait fournir à l'Ukraine 12 canons Caesar, en plus des 18 canons de ce type déjà livrés, mais Paris se refuse à ce stade à livrer ses chars Leclerc. La Russie a mis en garde Israël contre d'éventuelles livraisons d'armes à l'Ukraine, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué « examiner la question ». « S’agissant des livraisons d’armes (à l'Ukraine), on ne classe pas les pays selon la géographie. Nous disons que tous les pays qui livrent des armes doivent comprendre que nous considérerons (ces armes) comme des cibles légitimes pour les forces armées russes » , a dit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Depuis le début du conflit, Israël a cherché à rester neutre dans ce conflit, malgré les demandes répétées du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël a par ailleurs fait valoir des liens privilégiés avec Moscou, l'État hébreu comptant plus d'un million de citoyens originaires de l'ex-Union soviétique et la Russie disposant de troupes en Syrie, pays voisin d'Israël. Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays envisageait une aide militaire pour l'Ukraine. « Toute tentative -- réalisée ou même non réalisée, mais annoncée -- de livrer des armements supplémentaires, nouveaux, ou autres, aboutit et va aboutir à une escalade de cette crise. Tout le monde doit s’en rendre compte », a souligné Maria Zakharova.
Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux ont exprimé leur intention de fournir rapidement des chars lourds à l'Ukraine, à l’instar du Royaume-Uni (des Challenger fin mars) et de l’Allemagne (Leopard 2 fin mars-début avril). L'Ukraine réclame également à l'Occident des avions de combat et de l'artillerie lourde.