La mobilité, principal émetteur de gaz à effet de serre (39%)
C’est le principal secteur d’émissions de gaz à effet de serre en Principauté : « 39 % de nos émissions sont dues à la mobilité », a rappelé Annabelle Jaeger-Seydoux, directrice de la Mission pour la Transition Énergétique.
« Depuis 2016 et la création du Fonds vert national, des solutions ont été déployées à l’échelle du pays et amplifiées. » Au premier rang desquelles : les liaisons mécaniques (près de 140 tapis roulants, ascenseurs publics et escaliers mécaniques), Monabike (46 stations, dont une solaire, pour 390 vélos), Monaco ON (120 000 recharges effectuées en 2021 sur près de 400 bornes de recharge en parking et en voirie), l’application Klaxit (12 768 trajets en covoiturage financés par l’État en novembre 2022) ou encore les 22 millions d’euros investis ces trois dernières années par l’État pour améliorer la desserte TER de la gare de Monaco (3e gare derrière Marseille et Nice).
Côté électromobilité, les subventions accordées ont représenté près de 20 millions d’euros. Une politique qui a « porté ses fruits », a estimé Céline Caron-Dagioni. « 13,7 % du parc total est aujourd’hui composé de véhicules dits ‘‘écologiques’’. Et 10 % pour les deux-roues, à fin décembre 2022. C’est un chiffre fort dans un contexte où l’offre en deux-roues n’est pas si développée. C’est dire toute la perspective de ce marché. »
Et Annabelle Jaeger-Seydoux de confirmer : « Si l’ensemble de nos scooters et deux-roues passaient à l’électrique, on réduirait nos émissions d’une année ».
Avec le progrès technologique, le recours à l’électrique s’est élargi aujourd’hui à des véhicules comme les bennes à ordures, les bus (100 % du parc en électrique d’ici 2025) « et peutêtre demain encore d’autres moyens de mobilité collective ». L’objectif étant de réduire de 20 % le trafic automobile à Monaco à l’horizon 2030.